La RD Congo a arraché plusieurs concessions à la Communauté internationale et aux bailleurs de fonds. L'occasion faisant le larron, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo y a cru dur comme l'airain, lors de sa participation au sommet sur le financement des économies africaines organisé à Paris.

Le Président Félix Tshisekedi, également Président en exercice de l'Union africaine, a arraché des concessions à la France, aux Usa, à la Chine, aux G7 et G20, au Fond Monétaire internationale, à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement ainsi qu'aux autres bailleurs de fonds dans le cadre du financement des économies africaines en temps de Covid-19.

Cette enveloppe est évaluée à 33 milliards de dollars américains. Ces donations concernent également la restructuration des dettes, le prolongement du moratoire portant sur le remboursement du principal et des intérêts, la production massive des vaccins anti-covid-19.

En effet, Félix Tshisekedi a reconnu que les populations sont peu mobilisées au sujet de la vaccination. Il a indiqué par la même occasion que cela est aussi dû au fait que les vaccins viennent d'ailleurs. D'où, selon le Chef de l'Etat, la nécessité de viser la production des vaccins en Afrique. Et, cela aura un impact assez important sur l'attitude des populations et sur les retombées économiques qui s'en suivront.

Tout en évoquant quelques inquiétudes liées à la mobilisation timide, spécialement en République démocratique du Congo, Fatshi a mis un accent particulier sur l'accès au droit de propreté intellectuelle. Pour lui, il est important que les pays africains obtiennent ce droit pour avoir la possibilité de fabriquer les vaccins anti-Covid-19.

De manière générale, l'Afrique fait figure de continent relativement épargné sur le plan sanitaire avec plus de 130.000 morts de Covid-19, si l'on en croit les chiffres officiels, sur un total mondial de près de 3,4 millions. Mais elle paie un très lourd tribut économique et social, faute d'avoir pu, comme les pays riches, lancer de pharaoniques plans de relance.

Raymond Befonda

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