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Revue de presse de Santé tropicale

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Interview exclusive avec Pr Théodore Niyongabo :« Tant qu'il y aura peu de gens vaccinés, les vagues seront inévitables »

Iwacu | Burundi | 27/12/2021 | Lire l'article original

Depuis peu, c'est une flambée de nouveaux cas positifs à la Covid-19 qui prend de l'ampleur. Au moment où le taux de vaccination est encore très faible, une situation d'autant plus inquiétante pour la population. Le spécialiste en médecine interne et maladies infectieuses éclaire.

De plus en plus de nouveaux cas testés positifs à la Covid-19. Selon vous, quelles sont les raisons derrière cette résurgence ?

Il est difficile de connaître les vraies causes de cette flambée épidémique. Ce qui est sûr, depuis environ deux ou trois semaines, la maladie ne cesse de gagner du terrain, avec un taux de contagiosité très élevée. Toutefois, ce qui est certain, lorsque les gens ne se protègent pas comme il se doit, c'est inévitable qu'il y ait une flambée épidémique. La faute principale, c'est le non-respect de mesures de prévention classique : la distanciation sociale, le port du masque dans la communauté, se laver fréquemment les mains, et présentement la vaccination. Ce sont en principe ces quatre mesures- barrière que les gens doivent adopter en cette période.

Contrairement au précédent variant, la nouvelle souche serait trop contagieuse, mais présenterait peu de formes graves. Votre constat ?

Les symptômes sont plus ou moins les mêmes, bien que nous ayons l'impression que cette forme présente peu de cas graves. Je dis bien impression. Pour revenir à votre question, il faut faire une nuance. Ce n'est pas qu'on ne peut pas développer de formes graves. Plutôt, ce sont les proportions de développer ces formes qui sont moins marquées que chez le précédent variant.
Mais si le pourcentage des formes graves est un peu plus faible, mais que le nombre de cas de malades augmente, au total, il y aura quand même beaucoup de malades graves en termes de nombre.

Au regard de cette spécificité, peut-on penser que c'est le nouveau variant « Omicron » est aux portes du Burundi ?

C'est difficile de dire lorsqu'on ne dispose pas d'équipements pour faire le génotypage ou séquençage. Dans pareille situation, nous ne sommes pas à mesure de savoir si c'est réellement la souche Omicron que nous avons. Mais, ce qui est probable, c'est que l'actuelle souche est différente de la précédente.

Face à ce nouveau variant, concrètement, quels sont les symptômes qui doivent alerter ?

Généralement, la symptomatologie est presque la même. Le malade va avoir des courbatures intenses, des maux de tête intenses et inhabituels, une fatigue de degré variable, un syndrome grippal, de la toux, un manque d'appétit important, des difficultés respiratoires. Chacun peut avoir un deux ou plusieurs de ces symptômes. Cela varie en fonction des individus. Mais, la plupart des fois, ça tourne autour de ces symptômes.

Quid du protocole de prise en charge, d'autant plus que nous ferions face à une nouvelle souche ?

Certes, c'est un nouveau type de variant mais, les symptômes sont plus ou moins les mêmes. Si tel est le cas, il appartient au médecin d'évaluer quelle doit être la prise en charge. Et le traitement se fait au cas par cas.

De plus en plus de faux négatifs durant les tests de dépistage. Quid de leur fiabilité ?

Les tests de dépistage proposés fonctionnent pour tous les variants. Mais la sensibilité et la spécificité dépend du type de test. Les tests PCR ont moins de faux négatifs par rapport aux tests rapides. Vous savez que les tests ne sont jamais efficaces à 100% et les médecins doivent en tenir compte dans l'évaluation d'un patient.

Par contre, il y a des questions autour de cette nouvelle souche. Il s'agit de savoir si le nouveau variant est plus ou moins contagieux chez les personnes vaccinées  et les anciens malades des précédentes souches ? Nous espérons que sous peu, nous aurons les réponses à ces questions.

Vous ne cessez de dire que pour contrôler la Covid-19, les gens doivent se faire vacciner. Un conseil à ceux qui ne veulent pas y adhérer?

Je ne le redirais jamais assez, la vaccination protège toujours. Certes, nous n'avons pas encore un vaccin efficace à 100%. Mais, les expériences ont déjà prouvé que les gens vaccinés présentent un risque très faible de tomber malades. La 2e chose, lorsqu'ils tombent malades, ils ne développent que rarement des formes graves.

Il est évident que tant qu'il y aura peu de gens vaccinés, les vagues sont inévitables avec des variants qui pourront avoir des degrés de virulence non prévisibles.

Votre commentaire par rapport à la fiabilité des vaccins en train d'être administrés au Burundi ?

La préférence pour tel ou autre vaccin, c'est une question de nuance. Les gens doivent savoir que tous les cinq vaccins déjà approuvés par l'OMS ont une efficacité qui varie entre 80 et 95%. Scientifiquement, 80% c'est très bien. Tout comme 95%, c'est encore mieux. Ceci pour dire que tous les vaccins ont une bonne efficacité. Bien sûr avec quelques nuances, que je dirais insignifiantes. Le reste, c'est une question de disponibilité.

La vaccination n'a pas encore commencé à l'intérieur du pays. N'est-ce pas un grand risque de développer des foyers de contamination ?

Il n'y a aucune raison que la maladie s'arrête aux portes de Bujumbura ou de certaines villes. La décentralisation reste une nécessité, et elle est déjà en cours. Il faut aller rapidement et le plus loin possible pour atteindre un maximum de gens. Idem pour le dépistage, la prise en charge et la prévention. C'est un processus qui est classique et intégré dans la politique sanitaire du pays.

Propos recueillis par Hervé Mugisha

Hervé Mugisha

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