A l'issue de la Conférence internationale sur la chirurgie cardiaque à cœur ouvert en Afrique subsaharienne tenue à Abidjan, les 17, 18 et 19 février 2022, les praticiens qui ont pris part à ladite rencontre ont fait des recommandations aux décideurs politiques. Notamment, toutes les personnes en charge de la stratégie politique en matière de santé dans les différents pays africains. Ce, pour assurer aux enfants souffrant de maladies cardiaques rhumatismales ou congénitales, une prise en charge adéquate.

En matière de ressources humaines, ils recommandent de favoriser le recrutement d'au moins 2 chirurgiens, 4 médecins anesthésistes-réanimateurs, 2 infirmiers anesthésistes, 2 perfusionnistes, 1 kinésithérapeute, 1 inhalothérapeute par centre de chirurgie cardiaque à cœur ouvert.

Pour les consommables, médicaments et équipements médicaux, il est recommandé, entre autres, d'autoriser l'octroi des « kits » pour chirurgie cardiaque à cœur ouvert, permettre l'approvisionnement en consommables et médicaments par des centrales d'achats ou industries spécialisées, favoriser les achats groupés de tous les consommables et médicaments exprimés par les centres de chirurgie à cœur ouvert en Afrique Subsaharienne, accorder la détaxe sur tous les consommables, médicaments, équipements d'imagerie et équipements biomédicaux dans les pays où celle-ci n'existe pas.

Concernant les infrastructures, les chirurgiens du cœur proposent la construction d'au moins 1 centre de chirurgie cardiaque à cœur ouvert par pays en Afrique Subsaharienne et développer des initiatives de formations initiales et continues pour un exercice continue de la discipline et un maintien de la qualité de ses résultats dans l'intervalle des standards internationaux.

Sur le plan du financement, il est proposé l'obtention de la Couverture maladie universelle pour tous les patients candidats à une chirurgie à cœur ouvert, et prioritairement aux enfants de 0 à 15 ans, bénéficier de 2% des montants financiers relevant de la responsabilité spéciale des entreprises ou industries installées dans les pays du sud Sahara. Dédier 0,1% du budget national de chaque Etat au développement, au fonctionnement et à la pratique sans discontinuité de la chirurgie cardiaque à cœur ouvert.

Jean Bavane Kouika

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