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Maroc Hebdo | Maroc | 23/02/2022 | Lire l'article original
Quel est le profil des donneurs et non-donneurs de sang au Maroc ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs marocains, à travers une étude. Résultats.
Pour identifier les personnes qui donnent de leur sang ou non dans les structures dédiées au Maroc, des scientifiques marocains ont mené une enquête auprès d’un échantillon globalement jeune de 1.000 participants, dont l’âge moyen est de 32 ans. 429 personnes qui ont répondu au questionnaire qui leur a été transmis ont moins de 34 ans, soit 63,4% des sondés. La majorité d’entre eux sont des hommes avec un pourcentage de 57,3%. De même, 52,9% sont célibataires, 39% sont mariés, 4,2% sont veufs et 3,9% sont divorcés. Le plus grand nombre (48,7%) habite en milieu rural, tandis que les 30,3% et 20,9% sont respectivement du milieu urbain et semi-urbain.
D’après cette équipe composée de médecins et de biologistes, seuls 177 des participants sont des donneurs de sang, dont 69,5% d’hommes et 30,5% de femmes. 19,8% sont âgés entre 18 et 24 ans, 31,1% entre 25-34 ans, 23,7% entre 35-44 ans, 20,3% ont 45-59 ans et 5,1% sont âgés de plus de 60 ans. La plupart sont des mariés (54,2%), suivis des célibataires (40,1%), les divorcés (4,5%) et les veufs (1,1%). Les citadins sont majoritaires avec un pourcentage de 42,4%, contre 39,5% de ruraux et 18,1% de personnes vivant dans les zones semi-urbaines. «1,1% est sans études, 1,1% a reçu une éducation préscolaire, 4% se sont arrêtés au primaire, 9% ont poursuivi leurs études jusqu’au collège, 18,6% ont intégré le lycée et 66,1% ont fait des études supérieures », précisent les auteurs.
Ces donneurs exercent plusieurs professions. 18,6% sont des cadres ou exercent des professions intellectuelles supérieures, 18,6% exercent des métiers intermédiaires, 18,6% sont des employés, 14,1% sont des étudiants. On y retrouve également des artisans, commerçants et agriculteurs (12,4%), des retraités (1,1%), et des ouvriers (8,5%). En outre, 5,6% sont au chômage et 2,3% n’ont pas donné de réponse.
Les motivations de leur acte sont diverses. «52% des répondants déclarent donner leur sang par altruisme, 71,2% évoquent un engagement social et 90,4% sont conscients de la baisse des réserves de sang ». Seuls 1,7% du groupe disent effectuer des dons de sang après avoir eu vent des campagnes d’alerte. Des appels régulièrement lancés sur les médias et réseaux sociaux par les centres régionaux de transfusion sanguine, notamment celui de Casablanca.
En revanche, 818 personnes dans cet échantillon sont des non-donneurs de sang. Et pourtant, près de la moitié (45,9%) a fait des études supérieures, 16,1% ont poursuivi leurs études jusqu’au collège, 16,8% ont intégré le lycée. Par contre, 8,9% n’ont pas été à l’école, 2,7% ont reçu une éducation préscolaire, et 9,7% ont quitté les bancs au primaire.
Selon les enquêteurs, plus de 85% d’entre eux développent une peur de l’évanouissement et une réaction à l’aiguille, 68,8% ont déclaré que personne ne leur avait demandé de donner du sang et 82,2% disent ne pas faire confiance au système de santé. L’absence de conviction (22,05%), le manque de disponibilité (13,37%) et la difficulté d’accès aux sites de prélèvement (7,57%) ont également été évoquées.
Elimane SEMBENE
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