En marge des activités liées à la commémoration, le week-end dernier, de la Journée mondiale de lutte contre l'obésité, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait une déclaration, alertant les gouvernements et les responsables de famille du monde, en général, et ceux des pays en développement, en particulier, sur l'augmentation des cas d'obésité. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre des mesures efficaces pour contrer le fléau.

Environ un milliard de personnes dans le monde sont obèses, selon l'OMS. Dans ce taux, 650 millions d'adultes sont concernés contre 340 millions d'adolescents et 39 millions d'enfants.

« Avec ce nombre qui ne cesse d'augmenter, nous estimons que d'ici à 202, environ 167 millions de personnes adultes et enfants seront en moins bonne santé, parce qu'elles sont en surpoids ou obèses », précise l'OMS. Elle exhorte les pays à mettre sur pied une politique de prévision et à faire davantage pour inverser cette crise sanitaire prévisible et évitable. Car, l'obésité est une maladie qui a des répercussions sur la plupart des systèmes de l'organisme. Elle touche le cœur, le foie, les reins, les articulations et l'appareil reproducteur. Et, elle entraîne une série de maladies non transmissibles, telles que le diabète de type 2; les maladies cardiovasculaires; l'hypertension et les accidents vasculaires cérébraux; diverses formes de cancer ainsi que des problèmes de santé mentale.

« Les personnes souffrant d'obésité sont également trois fois plus susceptibles d'être hospitalisées pour une infection à la covid-19. Autrefois considérés comme un problème des pays à revenu élevé, le surpoids et l'obésité sont désormais en augmentation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier dans les milieux urbains », a signiié le communiqué de l'OMS.

L'obésité est évitable

Pour l'OMS, l'obésité est évitable. Car, un régime sain peut aider à réduire les risques de toute une série d'affections chroniques liées à ce léau. Et, la clé de la prévention de l'obésité est d'agir tôt, idéalement avant même la conception d'un bébé. Parce qu'une bonne nutrition pendant la grossesse, suivie d'un allaitement exclusif jusqu'à l'âge de six mois et d'un allaitement continu jusqu'à deux ans et au-delà, est la meilleure solution pour tous les nourrissons et jeunes enfants.

« Dans le même temps, les pays doivent travailler ensemble pour créer un meilleur environnement alimentaire afin que chacun puisse avoir accès à une alimentation saine et en avoir les moyens. Les mesures efficaces consistent à limiter la commercialisation auprès des enfants d'aliments et de boissons riches en graisses, en sucre et en sel, à taxer les boissons sucrées et à faciliter l'accès à une alimentation saine et abordable », ajoute l'OMS. Elle encourage la population des villes et villages à pratiquer la marche, le vélo et les loisirs en toute sécurité sans oublier les écoles qui, de leur côté, doivent aider les ménages à inculquer aux enfants des habitudes saines dès le plus jeune âge.

« L'OMS réagit à la crise mondiale de l'obésité sur de nombreux fronts. Elle surveille notamment les tendances et la prévalence mondiales, élabore un large éventail de directives sur la prévention et le traitement du surpoids et de l'obésité, et fournit aux pays un soutien et des conseils pour la mise en œuvre », conclut le communiqué avant de spéciier qu'à la demande des États membres, le secrétariat de l'OMS élabore actuellement un plan d'action accéléré pour stopper l'obésité, s'attaquer à l'épidémie dans les pays à haute prévalence et catalyser l'action mondiale. Ce plan sera examiné lors de la 76e Assemblée mondiale de la santé, qui se tiendra en mai prochain.

Rock Ngassakys

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