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Recherche scientifique au Burkina : « Le Burkinabè a des solutions à ses problèmes », lance Dr Koiné Maxime Drabo

Le Faso | Burkina Faso | 21/05/2022 | Lire l'article original

De la santé à l'agronomie, les sciences sociales et humaines, en passant par les technologies alimentaires, ils sont quatorze chercheurs burkinabè à avoir été distingués pour leurs résultats de recherches au profit du bien-être des populations. C'était lors de la soirée des lauréats initiée par le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST), le vendredi 20 mai 2022 à Ouagadougou.

Des chercheurs qui cherchent et qui trouvent, on en dénombre de plus en plus au pays des hommes intègres. Plusieurs résultats de recherches en effet, ont été primés aussi bien sur le plan national qu'à l'international, pour leurs contributions au bien-être des populations et, partant, au développement socioéconomique du pays. En vue de les célébrer et de les encourager davantage à l'excellence, le CNRST a créé un cadre qui réunit l'ensemble de ces chercheurs émérites.

Parmi les lauréats, l'on a le Pr Alidou Tinto, qui a mis au point le vaccin R21 contre le paludisme grâce à son équipe de chercheurs, en collaboration avec ceux de l'université d'Oxford (Angleterre). Dans le lot des lauréats figurent aussi trois dames chercheures que sont Léa Paré/Toé, chargée de recherche à la direction générale de l'Ouest de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), Virginie Marie W. Yaméogo, ingénieur de recherche à l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), et Edwige B. Ouboulbiga, ingénieur de recherche à l'Institut de recherches en sciences appliquées et technologies (IRSAT).

Au cours de la cérémonie de distinction, une poignée de minutes a été accordée aux lauréats pour présenter les résultats de leurs travaux de recherche qui leur ont valu des prix nationaux et internationaux. C'est ainsi que Edwige B. Oboulbiga de l'IRSAT a brièvement parlé de son travail scientifique sur les tomates.

« Les résultats de nos recherches ont montré qu'en utilisant comme prétraitement le sel et le citron, cela permettait d'améliorer la couleur et de préserver les composés bioactifs de la tomate séchée », a expliqué madame Ouboulbiga. À l'en croire, l'étude a été menée dans le but d'aider les transformateurs et transformatrices qui rencontrent des problèmes dans le séchage de la tomate.

Car selon elle, l'on constate, la plupart du temps, à l'issue du séchage de la tomate et de sa conservation, une détérioration de sa couleur et de sa valeur nutritionnelle. Ce travail scientifique sur les tomates a permis à madame Ouboulbiga de décrocher le prix de la meilleure communication scientifique innovante dans le domaine des sciences des aliments et nutrition. Le thème de sa communication avait porté sur « l'impact des prétraitements au sel et citron sur les paramètres psycho-chimiques et nutritionnels de la tomate séchée au cours du stockage ».

Virginie Marie W. Yaméogo de l'INERA a, quant à elle, succinctement présenté les résultats de ses recherches relatifs à l'impact du changement climatique sur la dynamique de dégradation des zones humides.

« J'ai eu la chance d'être primée meilleure présentation scientifique du projet de travail dans le cadre d'un programme international de formation sur le changement climatique : atténuation et adaptation - Afrique de l'Ouest 2020-2021. Il a été organisé par l'Institut suédois de la météorologie et de l'hydrologie », a-t-elle situé.

L'impact du changement climatique sur la dynamique de dégradation des zones humides a fait l'objet du travail qui lui a valu ce prix, a-t-elle précisé.

Une étude qu'elle a dit mener pour voir comment les changements climatiques peuvent affecter la dynamique de dégradation des zones humides. « Nous avons utilisé la méthodologie de Machine learning qui est adaptée au traitement des grands volumes de télédétection et nous avons traité plus de 600 images Landsat sur la période des deux décennies. Et nous avons couplé cela avec les données climatiques, notamment la pluviométrie, la température, l'évapotranspiration sur la normal 91… », a expliqué l'ingénieur de recherche Virginie Yaméogo.

La troisième lauréate, Léa Paré/Toé de l'IRSS, est la meilleure femme chercheure dans le domaine des maladies à transmission vectorielle. « Nous avons obtenu le prix africain de la meilleure femme chercheure dans le domaine des maladies à transmission vectorielle. C'est un prix qui est décerné par l'Association panafricaine de la lutte anti-vectorielle », a-t-elle indiqué.

À l'entendre, leurs recherches sont essentiellement concentrées sur comment connecter la science avec les bénéficiaires des résultats scientifiques. « Donc en travaillant à comprendre les préoccupations et les attentes des communautés par rapport à tous ces résultats de recherches qui sortent de nos laboratoires, c'est de faire en sorte qu'il y ait une appropriation de nos résultats scientifiques », a-t-elle soutenu.

Les lauréats ont reçu chacun une lettre de félicitations du CNRST, qui a également rendu un hommage à ses travailleurs admis à la retraite (au nombre de 19) en leur octroyant des certificats de reconnaissance. La soirée des lauréats du CNRST, selon les initiateurs, est une innovation qui se veut un cadre de promotion des excellents résultats des travaux de recherches des chercheurs de la maison.

« Le plus difficile n'est pas de trouver des résultats mais de les valoriser. C'est-à-dire faire en sorte que ces produits-là soient utiles pour les populations. Et si je prends le domaine qui me concerne, le vaccin par exemple, vous conviendrez avec moi que si le vaccin R21 aboutit, un vaccin qui vous protège à 75% au moins contre le paludisme, cela aura forcément un impact sur nos populations parce que cela va sauver des vies », a expliqué ainsi le Pr Alidou Tinto, pour monter l'importance d'aller au plus vite à la valorisation des résultats de recherches.

La valorisation des résultats de recherches comme le R21 va permettre aussi de faire des économies d'échelle parce qu'il n'y aura pratiquement plus de malades. Car les gens n'auront plus besoin de dépenser pour se soigner, à en croire le Pr Tinto.

Le CNRST entend aussi, par cette initiative, créer un cadre d'émulation des chercheurs pour engranger davantage de prix et de distinction qui honorent la recherche scientifique de l'institution. Les lauréats du jour sont ceux qui ont été unanimement reconnus par leurs pairs sur le plan national et à l'international au cours de l'année 2021.

Pour le directeur général du CNRST, Dr Koiné Maxime Drabo, le Burkinabè a des solutions à ses problèmes ; il lui suffit seulement de s'organiser pour les valoriser et arrêter de se complexer vis-à-vis des autres peuples. « Rien qu'à voir les résultats que nous avons aujourd'hui, qui vont de la conservation de la tomate au vaccin du paludisme, résoudre les problèmes que le Burkinabè vit au quotidien n'est désormais qu'une question d'organisation », a-t-il mentionné.

Le CNRST est un établissement public de l'État à caractère scientifique, culturel et technique en charge de la recherche scientifique et technologique au Burkina Faso. Il assure la coordination et le contrôle de l'ensemble des activités et des quatre instituts qui relèvent de sa tutelle. Ce sont l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT), l'Institut des sciences des sociétés (INSS), l'Institut de recherche en science de la santé (IRSS) et l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA).

Le CNRST est sous la tutelle conjointe du ministère en charge de la Recherche scientifique et de l'Innovation et du ministère des Finances.

Le Burkina Faso est l'un des rares pays d'Afrique francophone à disposer d'un Fonds national pour la recherche qu'est le FONRID (Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement) qui finance les initiatives des chercheurs au plan national.

Hamed NANEMA

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