Dakar, 23 mai (APS) - L'École d'application du service de santé des armées (EASSA) a organisé une journée d'échanges sur la protection des soins de santé en situation de conflit armé, lundi, en vue notamment de mieux outiller ses pensionnaires en matière de mission médicale, en partenariat avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

A l'issue de cette rencontre, les officiers stagiaires "seront armés dans le domaine de la protection des structures sanitaires, de la mission médicale, du respect du droit international humanitaire en zone", a déclaré le commandant en second de l'École d'application du service de santé des armées (EASSA).

Le médecin-colonel Abdou Aziz Diop représentait le commandant de l'ÉASSA, Abdourahmane Niang, à cette journée d'échanges portant sur le thème : "La protection des soins de santé en situation de conflit armé : une question de vie ou de mort". Il a rappelé que "les infrastructures sanitaires font partie des cibles privilégiées dans des conflits armés, parce que ça fait partie de la cible morale des troupes sur le théâtre des opérations". "Quand vous touchez un hôpital militaire ou une structure sanitaire, alors il est clair que le moral des combattants va prendre un coup, parce qu'ils savent qu'ils n'ont pratiquement pas beaucoup de possibilités d'être pris en charge quand ils seront blessés ou malades", a expliqué le médecin-colonel Abdou Aziz Diop.

Pour éviter cette éventualité, il a insisté sur "la nécessité d'avoir les éléments intellectuels et juridiques ainsi que tous les éléments pratiques de la mise en œuvre de cette protection quotidienne de la mission médicale et des structures de santé sur le terrain". Aussi a-t-il salué "la collaboration entre l'EASSA et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui vise à renforcer les capacités des officiers stagiaires à travers cette session de partage d'expérience". "L'Ecole d'application des services de santé des armées a dans ses missions la formation complémentaire des officiers qui ont fini de faire leur formation en médecine", "de faire l'interface de leur formation en médecine reçue au même titre que leurs camarades civils à l'université et de leur donner cette formation complémentaire de pratique de médecin militaire sur le terrain", a souligné colonel Diop. "Donc, a-t-il fait observer, c'est dans ce sens qu'on a un programme pour le volet purement médico-militaire de tous les jours, mais aussi avec d'autres pays et des organismes partenaires comme le CICR pour compléter un peu cet arsenal de compétences de nos éléments".

Le chef adjoint de la délégation régionale du Comité international de la Croix-Rouge au Sénégal, Christian Munezero, a relevé, de son côté, que "la médecine militaire est le point de convergence entre les armées et le CICR parce que c'est le cœur des capacités opérationnelles en termes de protection de la mission médicale et de respect du droit international dans les conflits armées". "Cette journée va nous donner, en tant que CICR, l'opportunité d'échanger avec les officiers stagiaires sur le droit international humanitaire qui s'appliquent dans les situations de conflit armé et dans d'autres situations de violence, de parler de manière plus spécifique de la protection de la mission médicale (…)", a-t-il dit. "Il s'agira de voir concrètement, lorsque les armées sont sur le terrain, quel est le rôle des personnels de santé en matière de protection de la mission médicale et la façon dont le droit international humanitaire participe à la protection de la mission médicale", a-t-il précisé. Il note que cette journée d'échanges est l'occasion de "partager les expériences pratiques sur le terrain, afin de mieux comprendre comment ces mécanismes de protection s'articulent concrètement sur le terrain".

DS/BK/MD

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