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Lutte contre l'insécurité alimentaire au Burkina : Les effets positifs du P2RS, en attendant la nouvelle croisade

Le Faso | Burkina Faso | 18/06/2022 | Lire l'article original

Lancé en novembre 2015 à l'intention des populations vulnérables de 92 communes du Burkina Faso, le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) arrive à son terme en juin 2022. Plusieurs infrastructures ont été réalisées dans les domaines hydro-agricole, forestier, pastoral, halieutique et nutritionnel. De Googhin-Poedgo dans la commune Koubri jusqu'à Bissiri, en passant par Torrodo dans le Ganzourgou, les hommes de médias et l'équipe du projet ont visité quelques ouvrages et rencontré des bénéficiaires.

Résidente de Torrodo dans le Ganzourgou, Bibata Yaméogo a été bénéficiaire d'un bouc et de quatre chèvres rousses de Maradi en 2019. Après la mise-bas de ces animaux communément appelés « vaches laitières du pauvre », elle s'est retrouvée, au bout de trois ans, à la tête d'un cheptel de onze chèvres. Après avoir fait don de cinq chèvres à une autre femme en situation de vulnérabilité, Bibata a acheté deux moutons et un bœuf grâce à la vente de trois chèvres. Elle gave également ses enfants du lait de chèvre, dont les bienfaits sont reconnus et vantés par les nutritionnistes.

Finis les tracas pour Edith Silga, qui tentait chaque année de se dépêtrer pour payer les frais de scolarité de ses enfants en vendant la récolte de mil. Bénéficiaire de deux brebis et d'un bélier au départ, elle a réussi, en quelques années, à tirer son épingle du jeu grâce à l'élevage « naisseur engraisseur ». Aujourd'hui, son cheptel compte dix béliers et cinq brebis.

A Bissiri dans la commune de Zoungou, l'autonomisation des femmes est en marche. Grâce à une plateforme multifonctionnelle, une coopérative de 43 femmes mène des activités de mouture, de décorticage, de production de soumbala, de beurre de karité et de savon de neem. Il existe un point commun entre cette coopérative, Bibata Yaméogo, et Edith Silga. Elles doivent leur réussite au Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS).

Six communes bénéficiaires sur treize

Financé conjointement par le gouvernement burkinabè et la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant global de 22,341 milliards de F CFA, ce projet est une initiative régionale portée par le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ses Etats membres et la BAD. En sept années de mise en œuvre (2015-2022) dans les régions du Centre, du Centre-Sud, du Centre-Ouest, du Plateau central, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel, plusieurs infrastructures ont été réalisées. L'objectif étant entre autres de renforcer la résilience des petits producteurs, des éleveurs et agro-pasteurs et des pêcheurs face aux effets des changements climatiques.

Le volume du barrage de Goghin-Poédogo a doublé

Selon le coordonnateur de la composante nationale du P1-P2RS, Daniel Gampiné, trois nouveaux barrages ont été construits dans les communes de Torrodo, Dawanégomdé et Karuka. Et les populations affectées par la construction de ces barrages ont bénéficié de quatorze forages.

Quatre autres barrages ont été réhabilités pour les populations de Bani, Saria, Zourmakita et Goghin-Poédogo. Avant sa réhabilitation, celui de Goghin-Poédogo, dans la commune de Koubri, avait un volume de 1 050 000 m3. Aujourd'hui, son volume est estimé à deux millions de m3. Un périmètre irrigué de sept hectares a même été aménagé pour la culture rizicole et maraîchère, mais attend d'être exploité.

Toujours en termes d'ouvrages de collecte d'eau, le P1-P2RS a réalisé 140 bassins de collecte d'eau de ruissellement sur les 176 prévus par le projet.

1 000 hectares de bas-fonds rizicoles aménagés

Selon le bilan dressé par Daniel Gampiné, le P1-P2SR a un taux d'exécution de 100% pour ce qui est de l'aménagement de 1 000 hectares de bas-fonds rizicoles, tandis que 123 hectares de périmètres irrigués ont été aménagés sur les 161 hectares prévus. Les infrastructures pastorales, elles, n'ont pas été oubliées. Trois marchés à bétail à Gassan, Sapouy et Ziga, douze parcs de vaccination, dix aires d'abattage moderne, trois boulis pastoraux, 46 forages pastoraux dont trois solaires ont été construits. Toujours dans le but de développer la filière animale, 300 noyaux de petits ruminants ont été remis à des femmes et à des jeunes. Sans oublier l'installation entière des 300 poulaillers améliorés et 400 unités ovines prévus par le projet.

Empêcher le bradage des récoltes et promouvoir la bonne nutrition

Les maillons de la transformation et de la commercialisation ont aussi été pris en compte par le P1-P2RS. Ainsi, pour éviter que les producteurs ne bradent leur production et pour permettre que celle-ci soit bien stockée et mise en garantie auprès des institutions de microfinance, le projet a construit 20 magasins de warrantage de 120 tonnes et des aires de séchage. En plus de cela, six magasins d'aliments de bétail, 20 magasins de stockage de 250 tonnes, quinze boutiques d'intrants agricoles et deux boutiques commerciales ont été construites. Pour ce qui est des plateformes multifonctionnelles réalisées, leur nombre s'élève à seize.

Sur le plan sanitaire et nutritionnel, le P1-P2RS a permis de mettre aux normes trois centres de santé et de promotion sociale. Six unités de soins pédiatriques ont été construites avec des centres de récupération et d'éducation nutritionnelle. Treize jardins nutritifs ont été créés et 292 rencontres ont été organisées par les Groupes d'apprentissage et de suivi des pratiques d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (GASPA).

92% des bénéficiaires satisfaits…

Tous ces résultats ne sont pas exhaustifs, et à en croire le coordonnateur Daniel Gampiné, les indicateurs du projet affichent un taux de décaissement global de 91% et d'exécution physique de 95%. Une étude réalisée en 2021 sur les effets du projet a par ailleurs montré que 92% des bénéficiaires étaient satisfaits des actions et des résultats engrangés. Malgré ces motifs de satisfaction, la mise en œuvre P1-P2RS n'a pas été un long fleuve tranquille.

… malgré les difficultés constatées

La sempiternelle question des lourdeurs administratives dans le processus de passation de marchés, la faible performance des entreprises recrutées, le retard observé dans l'exécution de certains marchés, l'insuffisance, l'absence ou la mauvaise qualité des études techniques des investissements comme ceux des barrages et de bas-fonds ont grippé la machine au démarrage du projet. L'insécurité a également rendu certaines localités inaccessibles, notamment au Sahel et dans la Boucle du Mouhoun. L'absence d'antenne régionale du projet, obligeant la coordination nationale à signer des protocoles avec des partenaires locaux, a été un défi majeur à relever.

Une nouvelle croisade en perspective

La phase 2 du P2RS est en formulation, mais à en croire Daniel Gampiné, elle devrait s'attaquer aux questions d'adaptation aux changements climatiques des communautés et intégrer le développement de filières à grande valeur ajoutée comme les tubercules. Afin de permettre aux autres régions de profiter des investissements de cette deuxième phase, tout en tenant compte de la couverture géographique des projets de développement au Burkina, le P2RS pourrait s'intéresser aux régions du Sud-Ouest et du Centre-Est.

La prise en compte des personnes déplacées internes dans l'aménagement des périmètres irrigués est aussi envisagée afin de booster la production et permettre leur autonomisation. L'institution d'un appel à projets pour permettre aux porteurs de projets de bénéficier d'un accompagnement pourrait être une réalité dans cette deuxième phase.

En attendant, la date butoir du P1-P2RS est prévue pour fin juin 2022 dans six pays sahéliens, à savoir le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal. Septième pays bénéficiaire, le Tchad devra attendre fin février 2023 pour clôturer le projet. Le document final de formulation du P2-P2RS, lui, sera présenté au conseil d'administration de la Banque africaine de développement en septembre 2022 pour approbation. Et le projet pourrait se déployer dans les treize pays membres du CILSS.

Fredo Bassolé

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