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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 24/06/2022 | Lire l'article original
Thiès, 24 juin (APS) - La vaccination de routine doit être relancée malgré "d'excellents résultats" obtenus dans ce domaine, a préconisé le docteur Ibou Guissé, médecin spécialiste de santé publique.
Dans cette optique, il suggère l'élaboration d'un plan national de plaidoyer pour renforcer l'attention des autorités "au plus haut niveau" sur la nécessité de relancer la vaccination de routine et mobiliser des ressources domestiques pour cet objectif. Il s'entretenait avec des journalistes, vendredi à Thiès, en marge d'un atelier portant sur l'élaboration d'un plan national de plaidoyer en faveur de la promotion de la vaccination de routine, une rencontre (20 24 juin) organisée sous l'égide de la Direction de la prévention, avec le soutien technique et financier de l'ONG Speak Up Africa.
Le docteur Guissé, en service au Service national de l'éducation et de l'information pour la santé (SNEIPS) note que "ces deux dernières années avec la COVID -19, il y a eu des difficultés pour atteindre les performances". Et même si "on atteint les objectifs assignés, il y a eu des disparités entre les régions, entre les districts", a fait valoir le spécialiste, insistant sur l'utilité d'un plan national de plaidoyer, pour dépasser ces difficultés.
Il souligne qu'il y a également des maladies qui avaient disparu et qui commencent à revenir notamment la rougeole, la poliomyélite, la fièvre jaune. "Tout ceci montre qu'on devrait aller vers une relance du Programme élargi de vaccination pour lutter contre les maladies infectieuses et contagieuses", plaide-t-il.
Le plan national en cours d'élaboration "va porter le plaidoyer pour avoir non seulement l'attention des autorités au plus haut niveau mais aussi mobiliser des ressources domestiques en faveur de la vaccination de routine", a-t-il expliqué, avant d'ajouter : "C'est le gage de protéger nos enfants et les adultes. On doit sensibiliser les autorités pour porter le flambeau".
Pour le responsable plaidoyer à Speak Up Africa, Yaye Safiétou Diop, ce plan travaille à assurer de l'engagement de toutes les parties prenantes et à "s'assurer qu'on a une mobilisation optimale des ressources domestiques". Pour ce faire, "il est important que le programme puisse avoir des documents stratégiques, et parmi ces documents stratégiques, il y a le plan national de plaidoyer dans le but de référencer toutes les activités que le gouvernement du Sénégal doit faire dans la priorisation de la vaccination et la mobilisation de ressources domestiques", a-t-elle précisé.
"A travers ce plan d'action, le PEV a une panoplie d'activités pour appuyer cet effort de mobilisation de ressources domestiques, car le problème, c'est le soutien aux activités de vaccination de routine", puisque les comités de développement sanitaires "sont éprouvés", a-t-elle relevé. Nicole Henriette Dossou Tendeng du bureau immunisation à la Direction de la prévention, soutient pour sa part que le Programme élargi de vaccination (PEV) "est un programme performant". "A travers ce plan, dit-elle, nous espérons un renforcement de l'engagement des autorités, du secteur privé, des médias et de la société civile dans le financement des activités opérationnelles de la vaccination de routine".
La politique de vaccination au Sénégal s'inspire du Plan national de développement sanitaire (PNDS), qui repose lui-même sur les stratégies proposées par le Document de politique économique et sociale (DPES) représentant le cadre unique d'intervention de tous les acteurs au développement du pays. Depuis 2001, le Programme élargi de vaccination couvre les 14 régions du Sénégal à travers des campagnes de vaccination pour prévenir 14 maladies.
SKS/BK/ASG
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