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L'essor | Mali | 23/05/2007 | Lire l'article original
Le Service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France
dans notre pays et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui
mesurent l'ampleur du fléau, ont initié le Projet d'appui à
la santé des femmes en Afrique et à la prise en charge des fistules
obstétricales.
Le projet a été lancé hier à l'hôtel Salam
par Mme Diallo M'Bodji Sène, entourée de nombre de personnalités
: l'ambassadeur de France dans notre pays, Michel Reveyrand-De Menthon, son
homologue du Sénégal, Mme Saoudatou N'Diaye Seck, le représentant
résident de l'UNFPA, Mamadou Diallo, et celui de l'Organisation mondiale
de la santé, Lamine Cissé Sarr. Étaient également
présents, Ciryl Wissocq de "Équilibre et population"
(une ONG française), Dramane Sangaré de la Fondation pour l'Enfance,
ainsi que de nombreux scientifiques.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille a rappelé
qu'une enquête menée dans les pays où sévit le fléau
établit que les communautés ont souvent un jugement négatif
sur la femme victime de fistule. Elle est perçue comme inféconde
et n'ayant aucune chance de fonder un foyer.
L'ambassadeur de France, Michel Reveyrand-De Menthon, a insisté sur l'importance
que la coopération française accorde à la santé
de la mère. "Améliorer la santé de femme est un devoir
moral", a-t-il relevé avant d'indiquer que Paris avait soutenu,
dès 1987, une initiative mondiale en faveur d'une maternité sans
risque. Le diplomate français a situé le défi actuel dans
l'application à grande échelle de solutions qui ont prouvé
leur efficacité.
Le représentant résident de l'UNFPA a, lui, commenté les statistiques du service d'urologie du centre hospitalo-universitaire du Point G. Ces chiffres montrent que 15% des femmes atteintes de la fistule ont moins de 18 ans et que 98% d'entre elles n'avaient jamais fréquenté un établissement de santé. Les représentants de l'ONG "Équilibre et population" et de la Fondation pour l'Enfance, ont aussi évoqué les enjeux de la prise en charge des fistules. Dramane Sangaré a ainsi jugé que le projet ainsi lancé, est un maillon de plus dans la longue chaîne de solidarité de prise en charge des fistules obstétricales.
Le Projet d'appui à la santé des femmes en Afrique et à
la prise en charge des fistules obstétricales intègre le programme
mondial d'élimination des fistules obstétricales. Il mobilisera
sur financement de la coopération française 2 millions d'euros
(soit plus de 1,3 milliard de Fcfa) et s'étendra sur 3 ans.
Les fistules obstétricales constituent une réelle source de préoccupation
sur le continent. L'incidence de la maladie pourrait atteindre 2 à 5
pour 1000 accouchements dans les zones d'accès difficile aux soins obstétricaux
d'urgence. Les victimes des fistules obstétricales souffrent doublement.
Elles sont, non seulement meurtries dans leur chair, mais vivent aussi le calvaire
de la stigmatisation, du rejet et de l'exclusion totale dans certains cas.
La mise en œuvre du Projet d'appui à la santé des femmes
en Afrique et à la prise en charge des fistules obstétricales,
s'articulera autour de trois axes d'intervention : la prévention, le
traitement et la réinsertion sociale.
Il convient de ne pas perdre de vue qu'au delà de la problématique
des fistules obstétricales, la santé de la mère en général
est une question fondamentale. Elle mérite une attention particulière
et doit être inscrite au cœur des actions de santé publique.
B. DOUMBIA
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