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Madagascar : Une épidémie de tuberculose endeuille le parc d'Antananarivo

scidev.net/ | Afrique | 13/10/2022 | Lire l'article original

[ANTANANARIVO] Des lémuriens, primates endémiques de Madagascar, en captivité au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (PBZT), en pleine ville d'Antananarivo, sont morts après avoir contracté la tuberculose.

L'Institut Pasteur de Madagascar qui a analysé les corps des animaux décédés a confirmé l'information relayée par la presse internationale et corroborée par les autorités. Le premier décès, survenu le 12 août 2022, a frappé un individu de l'espèce "Propithecus verreauxi". Au total, sur 56 spécimens de lémuriens, douze ont été testés positifs ; et huit parmi ces derniers n'ont pas survécu. Les lémuriens décédés étant de l'espèce 'Varecia variegata'.

« La maladie a aussi tué un jeune fossa, le plus grand mammifère carnivore de l'île, dont la cage se trouve à proximité de celles des lémuriens », affirme Heriniaina Ramanankierana, directeur général de la Recherche scientifique (DGRS). Il dirige le comité scientifique mis en place pour gérer la crise sanitaire due à la tuberculose au PBZT.

Les circonstances de la contamination restent encore à déterminer. « Les employés du parc ont tous été testés négatifs », fait savoir Elia Béatrice Assoumacou, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Cela pousse à penser à l'origine extérieure de la pathologie animale. « Il peut y avoir plusieurs pistes non identifiées. L'investigation est en cours », ajoute Heriniaina Ramanankierana.

Le contact des tuberculeux avec les animaux serait une source probable, du point de vue de Jonah Ratsimbazafy, président du Groupe d'étude et de recherche sur les primates de Madagascar et président en exercice de l'International Primatological Society.

« Des visiteurs malades qui ont toussé ou éternué à proximité des animaux au parc leur auraient transmis le bacille par les gouttelettes rejetées dans l'air », suspecte le primatologue. Une hypothèse que crédite aussi le directeur général de la Recherche, Heriniaina Ramanankierana.

En effet, les visiteurs venus au parc ont tendance à trop se rapprocher des animaux malgré les consignes et dispositifs de sécurité pour prévenir tout contact avec les bêtes, plantes et autres objets culturels présents sur le site.

Plus de 37 000 cas de TB humaine étaient diagnostiqués à Madagascar en 2019 selon un rapport publié en 2021 par l'Organisation mondiale de la santé. Aussi le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) est-il intégré dans le comité mis en place pour apporter la riposte à cette crise ; tout comme le sera prochainement une équipe du ministère de l'Environnement et du Développement durable.

« Le comité a vocation à assister de façon durable le parc pour le suivi et la surveillance des animaux. Selon leur expertise, les membres du comité donnent chacun des conseils que le parc met en œuvre. Nous avons démarré par le traitement des animaux malades et de ceux en contact avec eux. Ils sont formellement interdits à la visite sauf autorisation du PNLT qui élabore le protocole de traitement », explique Heriniaina Ramanankierana à l'issue de la première réunion du comité dans l'après-midi de lundi 10 octobre.

Nouvelle loi

Il a été discuté un plan durable qui devrait inclure l'élaboration d'une nouvelle loi sur les animaux en captivité. La législation nationale ne considérant jusqu'ici que le cas des animaux dont la viande est destinée à la consommation. L'isolement immédiat des animaux malades et de ceux en contact avec eux compte aussi parmi les actions de riposte d'urgence. « Ils sont sous traitement. Ils peuvent guérir. Tous les animaux devraient faire l'objet d'un protocole de suivi de la direction des services vétérinaires (DSV) qui fait partie intégrante du comité scientifique », affirme Heriniaina Ramanankierana. Jonah Ratsimbazafy, pour sa part, suggère la fermeture temporaire du parc et l'abattage systématique des animaux infectés. « C'est ce que font les zoos à l'étranger à la lumière des normes et de l'éthique d'usage en pareille circonstance », explique-t-il.

Les responsables écartent toutefois l'idée d'abattage systématique car il s'agit d'animaux menacés d'extinction. Ils sont aussi loin de décider la fermeture temporaire du parc. Les lémuriens en particulier constituent l'espèce emblématique de Madagascar. Jusqu'ici, 112 espèces sont identifiées. Ces mammifères à la merci des pressions toujours croissantes sont de plus en plus fragiles.

La distanciation sociale et le port obligatoire du masque sont parmi les options qui sont sur la table du comité. A l'issue du premier confinement dû à la pandémie à coronavirus en 2020, Madagascar National Parks avait imposé les mêmes exigences à toute visite à l'intérieur des parcs nationaux pour éviter la contamination des animaux.
Le public en général n'est pas encore au courant de la crise, à l'instar de cette étudiante rencontrée sur le site dans la matinée de lundi et qui dit n'avoir eu connaissance de l'existence de cette tuberculose animale que sur le site du parc.

Rivonala Razafison

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