Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 21/05/2007 | Lire l'article original
M. Sané a fait remarquer que du fait de l’absence de normes éthiques
dans les recherches scientifiques, ces firmes pharmaceutiques n’ont pas
jugé nécessaire d’obtenir le consentement en connaissance
de cause des volontaires qui participent à ces essais.
M.Sané faisait une intervention, vendredi, à l’Université
publique d’Egerton au Kenya, près de la vile de Nakuru, à
170 km à l’ouest de Nairobi, où il devait inaugurer un centre
de bioéthique.
Il a déploré le fait que des milliers de personnes en Afrique
aient été convaincus, avec de l’argent et d’autres
cadeaux, pour participer à des essais scientifiques sans au préalable
bien comprendre les risques éventuels qu’ils encourent.
Le Centre bioéthique, dont on dit qu’il est le premier du genre
à être créé dans un pays du tiers monde, vise à
assurer la mise en place d’un cadre éthique destiné à
protéger la société contre les avancées scientifiques
et technologiques, a révélé le haut responsable de l’UNESCO.
Le centre a également pour mandat de promouvoir la recherche en bioéthique,
de créer une plate-forme de collaboration, de mise en réseau et
de partage d’informations.
"La science sans éthique reste dangereuse, comme le prouvent ces essais, où les volontaires ne sont pas suffisamment informés,” a insisté Dr. Sane. L’UNESCO, dit-il, était disposée à assurer le suivi et l’analyse de l’impact des innovations scientifiques et technologiques sur les droits humains, à travers le renforcement de ses actions sur l’éthique en matière de science et de technologie.
Le responsable de l’UNESCO, qui est au Kenya pour assister à la 14e session du Comité international sur la bioéthique à Nairobi, a également révélé que la rencontre allait aussi se pencher sur l’élaboration d’un projet de politique en matière d’éthique environnementale et sur le défi croissant des déchets toxiques en Afrique.
Le Kenya, a dit Dr. Sané, avait sollicité la création
d’un centre de ressources en Afrique pour faciliter les échanges
entre chercheurs, décideurs politiques, société civile
et d’autres parties concernées sur les préoccupations d’ordre
éthique, juridique, et social nées des avancées de la science.
Ainsi, a-t-il ajouté, l’Université Egerton, en collaboration
avec l’Université de Haifa en Israël et la Commission nationale
israélienne pour l’UNESCO, va organiser un programme de formation
des formateurs du 9 au 13 juillet, avec des participants venus du Kenya.
Par ailleurs, le vice-chancelier James Tuitoek de l’Université
Egerton, a émis l’espoir que beaucoup d’étudiants
kenyans vont s’inscrire au centre régional bioéthique financé
par l’UNESCO, d’autant plus que le Kenya connaît un manque
criard de personnel dans cette discipline.
Selon M.Tuitoek, le gouvernement était en train de travailler avec l’UNESCO
pour revoir les politiques, équiper les institutions de formation technique
et explorer les autres domaines concernés, pour voir comment réduire
la pauvreté et améliorer la qualité de vie des populations.
Il a noté que l’Afrique fait face à des défis liés
à la bioéthique dans le domaine de la recherche et de la technologie,
les tests génétiques, les organismes génétiquement
modifiés, et le don d’organes humains.
M. Tuitoek a insisté sur l’utilité de la Bioéthique pour permettre au continent de comprendre les impacts de ces activités scientifiques sur les êtres humains, la biodiversité et l’environnement.
(Pana)
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux