C'est une révélation du président du comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), le Pr Tetanye Ekoe.

Dans une tribune publiée dans les colonnes de Cameroon Tribune, le lundi 24 octobre 2022, il soutient que près de 70% des techniciens d'analyses médicales exerçant au sein du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) n'ont pas de qualification en médecine transfusionnelle.

Dans sa tribune, le Tetanye Ekoe relève également que 97% du personnel est concentré dans les hôpitaux des grandes métropoles de Douala, Yaoundé et Bafoussam..

« Ces facteurs expliquent largement la prévalence des pratiques anti-déontologiques largement et injustement imputables au crédit du CNTS ou du défunt PNTS (Programme national de la transfusion sanguine Ndlr). On peut donc comprendre que ce secteur, extrêmement exigeant en matière éthique soit le point focal des récriminations du public. C'est un des points cruciaux sur lesquels sera jugé le jeune top management du CNTS », écrit-il dans sa tribune.

Ces révélations du président du comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) viennent confirmer une enquête du ministère de la Santé publique en 2014 qui relevait que le personnel de la transfusion sanguine et de la sécurité transfusionnelle est insuffisant au Cameroun.

Une enquête du même ministre révélait aussi que les donneurs de sang au Cameroun sont à 95% des donneurs familiaux ou de remplacement et 5% seulement sont des donneurs volontaires. À en croire, le président du Comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine CNTS, le Pr Tetanye Ekoe, c'est précisément ces donneurs volontaires qui constituent le gisement des poches de sang dont manque le système de transfusion sanguine au Cameroun.

Alexandre L.

Lire l'article original