Pattaya City (Thailande), 15 nov (APS) – Le partenariat de Ouagadougou qui regroupe neuf pays de la région Ouest africaine dont le Sénégal a décliné une nouvelle vision à la Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF 2022) pour les dix prochaines, avec l'objectif ambitieux d'atteindre 6,5 millions d'utilisatrices additionnelles.

Des stratégies innovantes ont été élaborées pour atteindre l'objectif de 6,5 millions de nouvelles utilisatrices avant 2030 avec un focus sur la jeunesse, la recherche, les normes sociales, la planification familiale, a expliqué la responsable de l'Unité de coordination, Marie Bâ.

"Atteindre cet objectif permettrait de sauver la vie de nombreuses femmes, réduire le nombre de grossesses non désirées et d'avortements à risque et de créer des communautés plus prospères", a-t-elle relevé.

En conférence de presse, mardi, dans le cadre de la Conférence internationale sur la planification familiale qui se poursuit au Pattaya Exhibition and Convention Hall, pour présenter l'impact du PO dans les pays en 10 ans d'intervention, elle a souligné que les parties prenantes de l'initiative se tournent résolument vers les dix prochaines années.

Selon Marie Bâ, le partenariat, mécanisme de promotion de la santé reproductive lancé au Burkina Faso en 2011, a atteint et dépassé ses objectifs en enregistrant plus de 4 millions d'utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de planification familiale dans les neuf pays membres avant 2020.

Ainsi la prévalence a presque doublé dans la plupart des pays, a-t-elle souligné.

L'impact global du PO depuis son lancement est énorme avec 18 848 000 grossesses non désirées évitées, 6 697 500 avortements à risque évités et 63 740 décès maternels évités, selon les résultats partagés dans un document de capitalisation.

De même, des réformes et des lois en faveur de la santé reproductive des femmes et des jeunes ont été adoptées et promulguées dans plusieurs pays, selon le Partenariat de Ouagadougou.

Pour Dr Perri Sutton, chargée de programme à la Fondation Bill et Melinda Gates, le succès du PO repose sur la capacité de principaux bailleurs à collaborer et à aligner leurs investissements dans la région d'intervention avec les 9 pays ciblés par le mécanisme.

Cela, a-t-elle dit, a permis "un soutien intelligent et non redondant pour les pays notamment le financement de plans d'actions nationaux budgétisés (PANB) dans les neuf pays".

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence régionale sur la population, le développement et la planification familiale tenue à Ouagadougou en février 2011 par les 9 gouvernements de pays francophones d'Afrique de l'Ouest.

Présent à la CIPF, le PO tient un stand dans le grand pavillon d'exposition du centre de conférences pour présenter le mécanisme aux participants de la conférence.

Prés 3500 délégués venus de 125 pays prennent part à cette conférence scientifique sur la planification familiale qui prend fin jeudi dans la ville de Pattaya City, au Sud Est de Bangkok.

Adama Diouf Ly

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