Le lancement officiel de l'approche a eu lieu le 2 décembre au district sanitaire de Loandjili, dans la ville de Pointe-Noire, sous le patronage de Gilbert Mokoki, ministre de la Santé et de la Population, accompagné du Dr Chantal Umotoni, représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) au Congo et des autorités locales.

Présentant le projet «Mavimpi ya mboté», le Dr Victor Mukoka Ntumba, médecin chef du district sanitaire n° 4, Loandjili, a expliqué qu'il est une approche décentralisée du management de stratégie du district sanitaire à partir d'une solution digitale centrée sur la santé du binôme mère et enfant. Le district sanitaire de Loandjili, a-t-il poursuivi, a le privilège d'expérimenter ce projet à Pointe-Noire, le deuxième département du pays avec une population estimée à 1157 000 habitants, soit 22% de la population totale du Congo.

« Le district de Loandjili, dont la population est estimée à 302 902 habitants, se classe comme le deuxième district sanitaire en terme de démographie après celui de Talangaï, à Brazzaville. Au Congo, neuf femmes sur dix accouchent dans les structures de santé et 9 000 enfants de moins de 5 ans décèdent par année, dont 1600 du département de PointeNoire », a-t-il déclaré.

La représentante de l'Unicef au Congo, pour sa part, a signifié que le ministère de la Santé et de la Population, avec l'appui technique et financier de cette agence, a mis en place l'approche « Mavimpi ya mboté » (la bonne santé), un nouveau modèle de gestion de district sanitaire. Ce modèle d'offre intégré d'assurance qualité et de certification des services de santé, centré sur la mère et l'enfant, vise à mettre en place un système optimisé avec comme objectifs l'amélioration du pilotage stratégique du district sanitaire grâce aux données de production par la mise à disposition des outils modernes faciles à utiliser, rationnaliser l'utilisation des différents financements sur la santé de la mère et de l'enfant pour plus d'impact, réduire les coûts liés à la non-qualité des soins qui représentent en moyenne 10% des dépenses de la santé.

« L'Unicef, par ma voix, réitère une fois de plus son engagement à être au côté du ministère de le Santé et de la Population pour l'amélioration de la santé et du bien-être de la population congolaise, en général, et celle des mères et des enfants, en particulier. Mon souhait le plus ardent serait que ce modèle puisse être répliqué et porté à l'échelle à l'ensemble des districts sanitaires que compte le Congo », a-t-elle dit.

Lançant officiellement ce projet, le ministre de la Santé et de la Population a indiqué que le district sanitaire de Loandjili est l'un des ceux qui donnent les assurances de réussir n'importe quelle approche de santé. « Ce district représente une flamme d'espoir. Toutes nos visites dans cette structure traduisent notre volonté d'entretenir cette flamme, consolider les acquis et intégrer d'autres approches efficientes et porteuses. Nous voulons ériger à Loandjili une vraie entité décentralisée capable d'offrir des soins de santé primaire avec la pleine participation des communautés », a assuré Gilbert Mokoki.

Pour l'Unicef, Pointe-Noire, avec une couverture insuffisante en structures sanitaires inégalement réparties et un faible taux de qualité des soins, est le seul département à avoir le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans le plus proche de la cible des objectifs de développement durable 30.5 pour 1000 naissances vivantes. Le district sanitaire de Lonadjili a fait office de lieu de mise en œuvre de cette approche.

Notons que ces retrouvailles ont été marquées par la remise des équipements de cette approche aux responsables de ce district sanitaire par le ministre, suivie de l'ouverture de la pharmacie de cette même structure. En outre, le ministre Gilbert Mokoki a visité l'entrepôt de la sous base du programme élargi de vaccination de Pointe-Noire et a aussi remis officiellement deux véhicules destinés au fonctionnement de cette entité.

Séverin Ibara

Lire l'article original