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Sud Quotidien | Sénégal | 10/03/2023 | Lire l'article original
(AFP)- Le cancer du col de l'utérus est le plus fréquent parmi les Rwandaises dont beaucoup redoutent de se faire dépister, en raison de la peur et de la stigmatisation entourant cette maladie.
Quand les médecins ont diagnostiqué à Lillian un cancer du col de l'utérus, « c'était un moment vraiment effrayant ». Mais un nouveau traitement adapté a redonné de l'espoir à la Rwandaise de 30 ans. « Le diagnostic médical était très effrayant, mon mari n'arrivait pas à y croire », a déclaré à l'AFP Lillian, dont le nom a été modifié. « Nous avions entendu dire que c'était incurable, donc c'était un moment vraiment effrayant », poursuit-elle.
Et ses craintes n'étaient pas infondées. Le cancer du col de l'utérus est le plus fréquent parmi les femmes de ce pays d'Afrique de l'Est, touchant 42 individus sur 100.000 (contre un peu plus de 13 sur 100.000 à l'échelle mondiale), selon l'Institut national des statistiques du Rwanda.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 940 femmes sont mortes d'un cancer de l'utérus en 2019 dans le pays de la région des Grands Lacs qui compte un peu plus de 13 millions d'habitants. Beaucoup de femmes redoutent de se faire dépister, en raison de la peur et de la stigmatisation entourant cette maladie. Le cancer du col de l'utérus est en effet le plus répandu parmi les femmes atteintes du VIH, selon ONU Sida.
Par ailleurs, celles qui se font diagnostiquer pensent souvent que le traitement est hors de leur portée, à moins de vivre dans une grande ville. Pour Lillian, qui réside dans un village à trois heures de route à l'est de la capitale Kigali, être débarassée du cancer, moins de quatre mois après le diagnostic, relevait du fanstasme.
Mais en 2020, le Rwanda a décidé de tester un nouveau dispositif qui traite les lésions précancéreuses par la chaleur et peut être utilisé dans les pays ayant un accès limité à des équipements ou installations médicales de pointe. « L'infirmière qui m'a soignée a utilisé un petit gadget qui ressemblait à un pistolet. C'est inconfortable mais pas douloureux alors même que cela utilise la chaleur pour tuer les lésions cancéreuses », raconte Lillian...
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