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Africa News Agency | Afrique | 14/03/2023 | Lire l'article original
Il n'y a pas de plus grand défi, en matière de changement climatique, que d'assurer que l'Afrique puisse se nourrir elle-même.
Par William Ruto ; Akinwumi Adesina ; Patrick Verkooijen
Actuellement, la Corne de l'Afrique subit la pire sécheresse qu'elle ait connue en quarante ans, et l'UNICEF prévient que 20 millions d'enfants risquent de souffrir gravement de la faim, de la soif et de la maladie.
Cette crise est d'autant plus urgente qu'il ne s'agit pas d'un événement exceptionnel, mais de la nouvelle normalité de l'Afrique. La hausse des températures mondiales est en train de bouleverser les régimes pluviaux dont dépendent des centaines de millions de petits exploitants agricoles. De grandes parties de l'Afrique se réchauffent à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale, mettant en danger un demi-milliard de personnes.
Cette nouvelle normalité – vivre avec le changement climatique – exige une nouvelle réflexion et une nouvelle approche. Nous devons libérer les pays du cycle sans fin du sinistre et de la reprise. Au lieu d'aides aux sinistrés, nous avons besoin d'investissements. Au lieu d'une aide alimentaire, nous avons besoin de solutions climato-intelligentes pour la production alimentaire.
Les réponses aux problèmes existent. Certaines des meilleures idées sont déjà mises en œuvre par de jeunes entrepreneurs africains. Il s'agit notamment de start-ups comme Irri-hub, fondée par Eric Onchonga, qui aide les petits exploitants à faire face à la sécheresse actuelle grâce à une technologie de collecte de l'eau de pluie et à des systèmes d'irrigation à énergie solaire. Une autre est AgriTech Analytics, fondée par Maryanne Gichanga, qui utilise l'imagerie satellite, l'analyse de données et l'internet des objets pour détecter les parasites et les maladies des cultures, et conseiller les agriculteurs sur l'état des sols. Les agriculteurs qui utilisent ces services ont connu une augmentation spectaculaire du rendement de leurs cultures, qui leur a permis d'accéder plus facilement au crédit pour l'achat d'engrais et de semences.
Ces solutions climato-intelligentes touchent déjà des dizaines de milliers d'agriculteurs. Mais pour que l'agriculture du continent soit à l'abri du changement climatique, nous devons en atteindre des millions d'autres. L'Afrique a servi de terrain d'essai pour une gamme prometteuse d'outils d'adaptation aux changements climatiques. Ce dont nous avons besoin à présent, ce sont des investissements pour les mettre à la disposition des agriculteurs du continent.
Pour recevoir un soutien financier accru, l'adaptation au climat ne doit plus être perçue comme un moyen d'atténuer les risques, mais comme la meilleure opportunité économique dont nous disposons pour garantir un avenir viable et durable.
Les arguments économiques en faveur de l'investissement dans l'adaptation aux changements climatiques sont solides. Le Global Center on Adaptation (GCA) a estimé que seulement 15 millards de dollars par an – moins que le coût de fonctionnement du métro de New York – suffiraient à financer une meilleure gestion de l'eau, des infrastructures, la restauration des terres et des services d'information sur le climat dans toute l'Afrique...
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