Le directeur de l'Unité de néphrologie pédiatrique d'Abidjan, Dr Diarrassouba Gnénéfoly, a animé une conférence, jeudi, à Cocody-II Plateaux pour sensibiliser les populations.

Malgré les efforts du gouvernement, le traitement de l'insuffisance rénale, notamment chez les enfants est encore très onéreux. La situation devient encore compliquée pour ceux dont la maladie est en phase chronique.

« Les enfants en phase chronique doivent dialyser à vie. Et il faut être assuré que le parent peut continuer les soins tant qu'on n'a pas de subvention de l'Etat. Le gros problème aujourd'hui qui fait qu'on ne peut plus prendre d'enfants, est financier. Sinon la technicité est là, mais on n'a pas de matériel ni de moyens pour les prendre en charge », a expliqué Dr Diarrassouba Gnénéfoly, directeur de l'Unité de néphrologie pédiatrique d'Abidjan.

Il s'exprimait le jeudi 16 mars 2023, à Cocody-II Plateaux (Abidian), lors d'une conférence sur le thème : « Une bonne santé rénale pour tous : prévenir les maladies rénales chez l'enfant ».

Un enfant dont la maladie est en phase aigüe peut guérir à condition qu'il soit pris en charge tôt. Le traitement à ce niveau est estimé à environ 500 mille FCfa. A la phase chronique, la situation est irréversible, donc le traitement est à vie. Pour une année, le coût est autour de 12 millions de FCfa, a détaillé le directeur de l'Unité de néphrologie pédiatrique. C'est pourquoi, il œuvre pour l'obtention de l'aide de l'Etat.

« On ne peut pas estimer le financement pour la prise en charge des enfants. Mais ce qu'on souhaite, c'est que l'Etat décide de dialyser les enfants au même titre que les adultes à 1550 FCfa. En ce moment-là, même s'il y a 5000 enfants, tant que l'Etat met les moyens à disposition, l'Unité de néphrologie pourra les prendre en charge », fait-il savoir.

La néphrologie pédiatrique est opérationnelle en Côte d'Ivoire depuis environ quinze ans. Elle arrive à prendre en charge quelques enfants grâce à l'appui d'Ong et de bonnes volontés.

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