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scidev.net/ | Afrique | 14/06/2023 | Lire l'article original
[NDJAMENA, POINTE NOIRE, ABIDJAN] A l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, un centre de prise en charge des drépanocytaires situé à Ndjamena au Tchad, « trouver du sang est un véritable parcours du combattant », confie Saboura Dounia, présidente d’Elan d’Espoir, une ONG dont la mission est la prise en charge des victimes de drépanocytose.
Elle affirme qu’entre janvier et juin 2022, huit enfants drépanocytaires sont morts à cause d’un manque de sang.
Dans ce pays de l’Afrique centrale, les réfrigérateurs du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), chargé d’approvisionner les hôpitaux du pays en sang, sont presque vides.
En 2021, sur les 170 000 poches de sang nécessaires, le Centre n’a réussi à collecter que 103 000, soit un gap de 67 000 poches.
« En 2021, le CNTS a reçu plus de 39 906 demandes de sang, mais n’a pu satisfaire que 22 372 demandes, soit 56,07 %. Les 17 534 autres demandes ont été abandonnées à leur triste sort », explique le directeur du CNTS du Tchad, Mbanga Djimadoum.
« Parfois, le patient qui est dans le besoin doit attendre deux ou trois jours avant qu’on lui trouve du sang. C’est vraiment pénible(…) », raconte Ecric Doubané, médecin stagiaire au CHU la Référence nationale à Ndjamena.
Comme le Tchad, de nombreux pays en Afrique sont régulièrement confrontés aux pénuries de sang.
Au Cameroun, la demande nationale se situe autour de 400 000 poches de sang par an. Or, les capacités de collecte sont estimées à 100 000 poches de sang, soit un écart de 300 000 poches, renseigne le Programme national de transfusion sanguine (PNTS).
Si en trois ans (2019-2022) la quantité de sang collectée a presque doublé au Congo, passant de 45 000 poches à 86 000, les besoins sont estimés à une moyenne de 150 000 poches de sang par an, d’après les données du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Conséquence : à Pointe Noire, la capitale économique du pays, les services préposés à la gestion de la banque de sang travaillent permanemment en flux tendu. Le sang collecté pour alimenter les principaux hôpitaux de la ville couvre à peine 30% des besoins.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas encore atteint le niveau où nous pouvons dire que la population est suffisamment éclairée et a répondu à 100 % à l’opération de don de sang. Nous n’avons même pas encore atteint 30 % des 100 % que l’OMS voulait qu’on atteigne en 2020 », relevait Didier Montagné Boungou Mpele, le directeur du Centre de transfusion sanguine de Pointe Noire/Kouilou, dans un entretien avec SciDev.Net.
Interrogés par SciDev.Net, les médecins et techniciens en service à la banque de sang de l’hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire expliquent cette rareté du sang par un faible engouement pour le don volontaire de sang, du fait de « l’ignorance de l’importance du don de sang ».
Un argument partagé par le Seydou Konaté, président du Réseau africain francophone de la transfusion sanguine (RAFTS)...
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