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L'Express | Maurice | 31/05/2007 | Lire l'article original
Cette commune dispose d’un dispensaire protestant, Isalama, affilié au département pour le développement (SAF) et qui soigne surtout les femmes.
Un médecin et une aide-soignante assurent seuls la gestion et le service de ce centre sanitaire. Ces deux agents recrutés par la Saf travaillent 24h/24 pour faire face aux problèmes nuisant à la population de Belanitra. “C’est dur de réaliser des interventions ici, devant des cas de complication de grossesse et d’accouchement, à cause de l’inexistence de lits d’hôpitaux”, explique le médecin, Dr Augustin Rajoronahary.
Les cas d’accouchement prématuré, d’hémorragie et d’avortement perturbent leur programme de maternité sans risque. Cela touche quatre femmes sur dix.
À cela s’ajoutent les jeunes filles qui accouchent tôt. “On enregistre ici plusieurs cas de jeunes filles mères dès leur 15e âge. La plupart proviennent des villages situés dans un rayon de 20km, une situation rendant difficile leur accès à des soins adéquats”, soutient Harilala Razanabahoaka, l’aide-soignante du dispensaire Isalama.
“A l’âge de 15 ans, j’ai eu un accouchement compliqué qui m’a mise dans le coma. Depuis, je me conforme à un planning familial, car je ne peux pas avoir un deuxième enfant avant quelques années”, soutient Modestine, mère de Tojoniaina Andriamampionona, un bébé de six mois.
Les difficultés pèsent lourd sur le personnel médical dans ces cas extrêmes. “Nous avons un problème d’évacuation sanitaire faute d’ambulance pour transférer les patientes dans des lieux de référence. De plus, les taxi-brousse ne facilitent pas les choses en proposant un tarif très élevé avec les routes demeurant peu praticables”, déplore le médecin, prêt malgré tout à assumer son rôle.
Pour cause, “les mères décédées atteignent le taux de trois femmes pour mille. Les enfants sont affectés de la diarrhée car il n’y a pas assez d’eau potable. C’est un problème majeur pour cette commune rurale risquant d’être isolée à cause du mauvais état des routes”, soutient le responsable du dispensaire.
La situation aurait pu être pire si la Saf n’était pas intervenue, mais des efforts sont encore à faire. Le fonds des Nations unions pour la population compte renforcer son appui là-dessus.
Benoît Kalassa, représentant résidant de cet organisme onusien, accompagné de Dr Edwige Raaomanana, sa chargée de programme de la santé de reproduction et de Dr Clarisse Rasoarimalala, chef service santé auprès du Saf s’y sont rendus récemment pour constater de visu la réalité sur terrain. Ils ont admis que des interventions doivent être menées.
Fanja SAHOLIARISOA
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