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Cameroon tribune | Cameroun | 01/06/2007 | Lire l'article original
Maux de tête, douleurs aux articulations, prurit et mal de dos : ce sont les symptômes du chikungunya qui ont fait paniquer le frère du jeune Mangana Glenn, 19 ans, arrivé tout fiévreux. Il lui a été prescrit des examens de la goutte épaisse au préalable, et après, des médicaments pour calmer les maux de tête et autres douleurs. " Si l’examen est négatif, on s’oriente vers le chikungunya. Si c’est positif, c’est simplement le palu ", analyse Moussande Mongo.
" On n’avait jamais vu cela au Gabon. Dans la salle d’accueil, il y avait des centaines de malades couchés à même le sol, avec des perfusions. D’autres qui attendaient, dans le couloir. Une certaine psychose s’est même installée, et les autorités ont opéré des campagnes de sensibilisation dans les médias, donnant les symptômes de la maladie et les gestes utiles à effectuer ", se rappelle un autre infirmier, Marian Changaut 1er. A Libreville, simplement, plus de 3000 cas ont déjà été détectés. Et on estime ici que " ça va mieux ".
En effet, avant l’alerte, le personnel hospitalier ne savait pas à quel saint se vouer. " La maladie présentait les mêmes symptômes que le palu. On administrait les soins, mais les patients revenaient. On a commencé à se poser des questions", déplore Marian Changaut 1er. Mais, pour en arriver à donner l’alerte, des lenteurs administratives et médicales ont eu des répercussions sur la prise en charge des malades, parce que le traitement n’était pas efficace. " Des lenteurs que l’on peut comprendre car il ne fallait pas tâtonner. Il fallait notamment que les laboratoires et les chercheurs confirment effectivement qu’il s’agit du chikungunya ", relativise un infirmier.
Les autorités gabonaises ont donc mis sur pied le " Plan Blanc ", nom de code de l’opération de gestion de la crise née de l’épidémie du Chikungunya. Il a été mis en branle depuis que l’alerte a été donnée au Gabon, le 10 mai dernier. " Plan Blanc parce que tout le monde était perdu et on partait de rien ", explique Ferla, jeune infirmière. Dans ce plan, les médicaments sont donnés gratuitement aux malades, une cellule de veille a été mise sur pied au ministère de la Santé publique, un volet recherche s’est renforcé et des campagnes de sensibilisation dans les médias, et sur les méthodes simples d’hygiène, comme pour le palu se sont intensifiées. Car, si le " chik’s ", comme l’appellent les Librevillois, n’a pas encore tué, les plus de 11.500 cas recensés au jour d’aujourd’hui montrent que la propagation est réelle. Et qu’il faut s’en méfier.
Alain TCHAKOUNTE
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