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L'Express | Maurice | 05/06/2007 | Lire l'article original
Le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé l’introduction d’un user fee pour l’utilisation des services de santé publique. Service qui coûte Rs 4 milliards par an aux contribuables. Une contribution minime d’une centaine de roupies à travers une assurance maladie nationale fait en ce moment l’unanimité au sein du corps médical.
Le gouvernement ne veut pas se prononcer, bien que le Premier ministre évoquait, dès novembre dernier, la nécessité d’une assurance maladie pour éviter qu’il y ait une médecine à deux vitesses à Maurice. “Offrir des injections pour empêcher que des diabétiques ne deviennent aveugles est au-dessus des moyens du gouvernement. Même le gouvernement britannique, à travers le National Health Service, ne peut payer ces médicaments. Seuls les riches peuvent se les payer en Angleterre. C’est pourquoi je préconise l’assurance maladie aux Mauriciens. Je tiens à préciser que mon gouvernement compte malgré tout assurer et renforcer la médecine de base et les services de santé offerts”, avait ainsi déclaré le Premier ministre, Navin Ramgolam en novembre dernier à l’express.
Le Premier ministre estimait en effet que les traitements et les médicaments high-tech qui arrivent à réaliser des miracles sur les malades sont de plus en plus coûteux. Il faisait état de ses sentiments vis-à-vis du développement de la médecine à deux vitesses, que les États-providence arrivent difficilement à financer, à la suite d’une conférence donnée à l’université de Maurice sur la rétinopathie et la maculopathie diabétique par un spécialiste britannique, le Dr Philip Hykin.
L’État doit imposer ses normes
Or, Maurice s’engage de plus en plus dans la médecine high-tech, c’est-à-dire les soins tertiaires, avec entre autres le développement du centre de cardiologie qui sera en mesure d’opérer le cœur des bébés, la vitrectomie (opération des yeux au laser pour laquelle les Mauriciens sont envoyés en ce moment en Inde) et un éventuel développement de la neurochirurgie pour que tous types d’accidents cerébrovasculaires et les traumatismes crâniens puissent être traités à Maurice, y compris la réalisation des angiographies du cerveau.
Or l’angiographie du cerveau, en cas d’attaque cérébrovasculaire ou de traumatisme crânien résultant des accidents, est aujourd’hui disponible à ceux qui peuvent payer. Cette angiographie est réalisée avec un scanner 64 barrettes qui a coûté Rs 44 millions et qui est déjà en utilisation dans une clinique privée. Prix de l’angio du cerveau : Rs 15 000.
Toutefois, les techniciens de la santé publique estiment qu’il ne faut pas laisser le monopole aux cliniques privées qui pourrait demain faire la pluie et le beau temps devant l’absence des grands moyens et des équipements high-tech dans les hôpitaux.
Le cardiologue Rodolfo Neirotti de Harvard, qui était venu pratiquer des opérations à cœur ouvert sur des enfants mauriciens le mois dernier, nous mettait en garde contre toute absence du gouvernement dans le secteur de la médecine high-tech. Selon lui, c’est l’État qui doit prendre les devants et imposer ses normes aux cliniques privées. Il ne faut pas laisser champ libre à ces cliniques, confiait-il.
Or, certaines cliniques privées sont d’ores et déjà dénoncées par des médecins, y compris ceux qui ne pratiquent que dans les cliniques privées. (Voir hors-texte).
Ainsi, un système d’assurance maladie nationale sera un mal nécessaire. Nécessaire pour améliorer et développer le système, mais aussi pour éviter que tout notre système de santé ne s’écroule affirme le Dr Sungkur, ex-directeur exécutif du ministère de la Santé. Mais quel système choisir ? Quelles améliorations apporter ? Quels sont les secteurs qui demandent un développement urgent ? État des lieux du système de santé mauricien et des systèmes dans certains autres pays.
Raj JUGERNAUGH
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