En attendant la construction de son propre bâtiment à Belle-Rive plus tard dans l’année, l’institution d’enseignement supérieur de Chennai a trouvé des locaux à Coromandel d’un superficie de 55 000 pieds carrés. Le coût total du projet est estimé à plus de Rs 600 millions.

Si cette école de médecine a depuis quelque temps obtenu un terrain de 50 arpents de la State Land Development Corporation à Belle-Rive, non loin du SSR Medical College, ainsi que les permis nécessaires, dont ceux de l’éducation, la construction n’a pas encore démarré. La première phase devrait toutefois être complétée avant 2009. A terme, une clinique et une école d’infirmiers devraient aussi être lancées à Belle-Rive.

“Ils viennent ici pour finaliser les derniers détails avant de pouvoir démarrer les choses. Ils ont d’ailleurs déjà débuté le recrutement de leurs premiers élèves qui viendront à Maurice”, assure-t-on au niveau des autorités concernées.

“C’est de ce genre de projet que Maurice a besoin pour devenir le knowledge hub dont nous rêvons”, confie un haut cadre du ministère de l’éducation. Le SRMCRI utilisera Maurice comme plateforme régionale et espère que le pays pourra lui servir d’atout séduction pour enrôler des étudiants qui lui étaient hors de portée jusqu’ici.

Créée en 1985 sous le Sri Ramachandra Education & Health Trust, qui a vu le jour en 1956, l’école de médecine du même nom a acquis le statut de “deemed university” en 1994. Aujourd’hui, elle compte environ 3 500 étudiants répartis sur neuf “constituent colleges” et 45 départements. Elle s’est aussi fait un nom dans le domaine.

Même si l’école cible principalement les aspirants médecins étrangers, les Mauriciens seront également les bienvenus, respectant ainsi une condition imposée par le gouvernement. Les Mauriciens auront droit à un nombre préétabli de sièges. Des médecins mauriciens devraient également être employés pour enseigner à temps partiel. Des professeurs du quartier général de l’institution, à Chennai, ainsi que du Royaume-Uni viendront aussi à Maurice pour dispenser des cours. Et le SRMCRI pourra également compter sur la contribution de professeurs de la prestigieuse université de Harvard, grâce à un accord vieux de plusieurs années.

Si le projet d’implantation d’une antenne de l’université à Maurice date depuis quelques années, une visite du Premier ministre Navin Ramgoolam en Inde en octobre 2005, en compagnie du vice-Premier ministre Rama Sithanen, lui aurait donné une nouvelle dimension. Le dossier est par ailleurs suivi de près par ce dernier.

Une ombre figure cependant au tableau. Le SRMCRI avait été au cœur d’une polémique récemment après avoir vendu des cours pour son école de médecine à Maurice, qui n’était pas encore fonctionnelle. L’institution a ensuite été contrainte par les tribunaux à rembourser les frais déjà payés par les étudiants qui aspiraient à mettre le cap sur Maurice.

Patrick HILBERT

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