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Le Faso | Burkina Faso | 04/02/2024 | Lire l'article original
Au Burkina Faso, de nombreuses personnes ont recours à la médecine traditionnelle pour se soigner, que ce soit en milieu rural ou urbain. De nombreuses pathologies sont prises en charge par les tradipraticiens. Mais combien d’eux sont reconnus ? N’existe-il pas de dérives dans le secteur ? Comment pérenniser les ressources forestières où sont prélevées les plantes médicinales ? Que fait le ministère de la Santé et de l’hygiène publique pour la promotion de la médecine traditionnelle ? Autant de questions que nous avons posé à Dr Hyacinthe Bonkoungou, directeur de la médecine traditionnelle et alternative. Lisez plutôt !
Lefaso.net : Quelle est la place qu’occupe la médecine traditionnelle au sein du département de la santé ?
Dr Bonkoungou : La médecine traditionnelle occupe une place importante au sein du ministère de la Santé du Burkina Faso. Elle est reconnue depuis 1994 par le code de santé publique. Des actions telles que la création d’une direction dédiée à la médecine traditionnelle en 2003, l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle, la mise en place d’un cadre règlementaire et l’adoption d’une stratégie nationale permet de dire qu’elle occupe une place importante.
Au sein de votre direction, disposez-vous d’une liste de tradipraticiens agréés ?
Oui nous avons une liste de tradipraticiens qui disposent d’une autorisation délivrée par le ministère de la Santé. Nous avons leurs noms, leurs adresses et les pathologies qu’ils traitent. Au sein du ministère, nous autorisons trois pathologies. Pour chaque demande, le tradipraticien ne peut revendiquer que trois pathologies. A ce jour, nous avons plus de 350 tradipraticiens reconnus par le ministère parmi lesquelles des femmes. Pour ce qui est du traitement des pathologies d’enfants, la plupart ce sont des femmes.
Pour mettre sur le marché leurs médicaments, ont-ils besoin de votre autorisation ?
Les tradipraticiens n’ont pas besoin de notre autorisation, ce n’est pas une autorisation de la direction de la médecine traditionnelle et alternative. Mais c’est une autorisation de mise sur le marché comme tout autre médicament. Pour les médicaments de la médecine traditionnelle, il y a plusieurs catégories : 1,2,3 et 4. Pour les médicaments de catégorie 2,3,4 là il faut une autorisation de mise sur le marché et là c’est l’Agence nationale de régulation pharmaceutique qui s’en occupe.
Ces catégories concernent quoi ?
Ces catégories concernent la préparation et la finition du médicament. Si vous prenez la catégorie 1, ces médicaments n’ont pas besoin d’autorisation de mise sur le marché. Ce sont des médicaments préparés extemporané. Cela veut dire, par exemple, que lorsqu’un malade se présente chez le tradipraticien et dit qu’il a mal à la tête, le tradipraticien se lève, rassemble quelques plantes et prépare le médicament pour lui donner sur place, le médicament n’est pas préparé à l’avance. Ce type de traitement fait spontanément pour le patient n’a pas besoin d’une autorisation de mise sur le marché.
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