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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 08/06/2007 | Lire l'article original
A la cérémonie du lancement de la campagne, l’administrateur délégué général du centre hospitalier Nganda, Dr Sulu Maseb’a Mwanga, a affirmé que la fistule est la suite logique d’une négligence médicale ou d’une insuffisance de prise en charge lors de l’accouchement. Et tout cela dans un contexte de pauvreté. Spécialiste en gynécologie, il a expliqué que la fistule est la présence des perforations anormales qui, dorénavant, vont communiquer la vessie qui contient les urines, l’urètre ou les uretères avec soit l’intérieur de la matrice, du vagin ou du rectum.
Il s’en suit un écoulement permanent de urines par le vagin. « Quand cela arrive, la femme est parfois taxée de sorcière, ne méritant pas l’exclusion et l’abandon », a-t-il souligné, qualifiant l’attitude d’une injustice sociale à l’égard de la femme dont le naturel est de donner naissance à un enfant et qui, à ses dépens, se retrouve sans ce dernier parce que souvent il meurt, et, en plus, garde des telles séquelles avec des odeurs ocres insupportables. Il a, en outre, attribué l’existence de la fistule aux viols que les femmes ont subi pendant la guerre et au cours desquels, objets tranchants, bâtons, couteaux, balles et autres sont introduits dans leurs voies génitales.
Dr Sulu a enfin attribué la présence de la fistule, non seulement à l’insuffisance des hôpitaux, leur mauvais équipement, leur mauvais fonctionnement, l’ignorance ou la négligence, à l’existence des lois inappropriées à l’ouverture des hôpitaux, etc., mais aussi à la pauvreté qui bat son plein en RDC. Pour faire face à ce qu’il a appelé injustice sociale, il a invité à une solidarité de toute la communauté en vue de la réparation.
Avant de présenter l’équipe des urologues, gynécologues
et chirurgiens congolais impliqués dans la réparation des fistules
et dont il fait lui-même partie.
Le représentant du Fonds des Nations unies pour la population, Coulibaly
Sidiki, a relevé que la campagne est le point culminant du programme
régulier d’assistance et des soins de son agence avec le ministère
de la Santé. Il a également souhaité l’extension
de la campagne à l’échelle nationale.
De son côté, le ministre de la Santé, Victor Makwenge
Kaput, a révélé que le nombre de fistuleuses s’estime
actuellement à 16% de la gent féminine en RDC. Parmi ces femmes,
seules 43% sont guéries et 57 autres sont ainsi abandonnées à
leur triste sort. La campagne, pour le ministre, constitue une première
réponse appropriée à cette triste réalité
tout en précisant qu’il s’agit d’un plan stratégique
national de lutte contre la fistule, exécuté par le Programme
national de santé de la reproduction (PNSR), grâce à l’appui
technique financier des partenaires internationaux avec à leur tête
l’UNFPA.
Mme Olive Lembe Kabila, marraine de la campagne a appelé la conscience
collective dans la recherche des solutions sur tous les problèmes.
Par R.S.K
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