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Le front | Côte d'Ivoire | 07/06/2007 | Lire l'article original
Les saignements anaux dus au fait que le sujet force pour évacuer les selles. On peut aussi noter les sensations de brûlures, de démangeaisons ou d’inconfort lorsque la personne atteinte se rend à la selle. La présence de protubérances (petites boules) à l’anus pour les hémorroïdes externes, une sensation d’enflure à l’intérieur de l’anus pour les hémorroïdes internes. A cela, s’ajoutent des saignements plus ou moins abondants sur le papier hygiénique ou autour des selles après la défécation. Cette affection toucherait 50 % de la population âgée de plus de 50 ans. Il existe deux (2) types d’hémorroïdes ; à savoir les hémorroïdes internes et externes.
Les hémorroïdes externes sont situées sous la peau qui entoure l’anus. Elles sont généralement douloureuses. D’ailleurs, le sujet éprouve des difficultés pour s’asseoir.
Les hémorroïdes internes sont, quant à elles, situées dans le rectum. Contrairement aux hémorroïdes externes, elles ne sont pas douloureuses. Ces hémorroïdes peuvent se dilater et sortir de l’anus. Ces dilatations de veines extériorisées peuvent provoquer des démangeaisons ou des saignements. Il faut préciser par ailleurs que la plupart des hémorroïdes guérissent moins d’une ou deux semaines si elles sont bien traitées. Par contre, si rien n’est fait pour les prévenir ou les soigner, elles peuvent apparaître par poussées.
Les thromboses hémorroïdaires (formation d’un caillot de sang dans les hémorroïdes) sont des complications qui nécessitent une prise en charge médicale rapide.
Les personnes à risque
On peut mentionner à ce niveau des personnes âgées de plus
de 30 ans. Toute personne dont un proche parent est affecté par ce mal,
aurait selon les spécialistes une prédisposition à cette
maladie vu son caractère héréditaire.
Aussi peut-on ajouter à ces personnes les femmes enceintes à cause
du poids du fœtus qui agit sur le bas-ventre et par conséquent sur
le rectum et l’anus. Les femmes qui accouchent par voie basse (voie normale
contrairement à celles qui accouchent par césarienne) sont aussi
des personnes qui peuvent contracter cette maladie. A cette liste, on peut ajouter
les femmes qui font leurs menstrues.
La constipation chronique, l’un des principaux facteurs
Plusieurs facteurs sont à la base de la survenue des hémorroïdes. Mais le principal reste la constipation chronique. Les métiers qui commandent une position assise ou debout. Pendant plusieurs heures favorisant aussi pour leur part les hémorroïdes. Parmi ces travailleurs, on peut noter les transporteurs, les militaires, etc.
D’autres facteurs non moins négligeables peuvent aussi entraîner les hémorroïdes, il s’agit du surplus de poids, l’utilisation fréquente de laxatifs (médicaments favorisant la diarrhée). De même on peut citer la pratique de certains sports qui demandent des efforts physiques très intenses ou violents. Les personnes qui soulèvent des objets lourds, de même, que celles qui ne prennent pas le petit-déjeuner s’exposent aux hémorroïdes. Car, selon les spécialistes, le risque d’hémorroïde est 7,5 fois plus élevé chez les personnes qui ne prennent pas le petit-déjeuner par rapport à ceux qui le prennent. La pratique du coït anal peut aussi provoquer les hémorroïdes.
L’intervention chirurgicale déconseillée
Pour venir à bout des hémorroïdes, la médecine moderne propose deux solutions, à savoir d’une part, le traitement médicamenteux et de l’autre part, l’intervention chirurgicale.
On a recours à la seconde solution quand les thromboses hémorroïdaires se développent pour atteindre la forme d’un citron et quelquefois celle d’une orange. Or, les spécialistes déconseillent l’intervention chirurgicale. Selon ces derniers, elle peut être lourde de conséquence étant donné que la zone anale est très vascularisée. En plus de cela, la personne opérée peut être amenée à faire ses selles par une sonde qui sera placée au niveau de l’intestin. A cause du non- respect des consignes, certains patients sont de nouveau opérés. Ce qui accroît le risque de mortalité. Certains médecins vont même plus loin pour dire qu’une personne opérée n’est pas totalement à l’abri. Ils soutiennent que des thromboses hémorroïdaires peuvent même apparaître chez des personnes qui ont un long colon. Concernant le traitement médicamenteux, il est recommandé de voir un spécialiste plutôt que de faire de l’automédication.
Par ailleurs, la médecine traditionnelle propose aussi des traitements variés, qui font parler d’eux.
La consommation d’aliments contenant des fibres fortement recommandées
On a coutume de dire, dans le domaine de la santé, qu’il vaut
mieux prévenir que guérir. Les hémorroïdes peuvent
être évitées de plusieurs façons. Il s’agit
de mettre l’accent sur l’hygiène intestinale, les exercices
physiques, etc.…
Quant à l’hygiène intestinale, il est conseillé d’aller
régulièrement à la selle (trois fois par jour) et à
la même heure, rester assis 5 à 10 minutes sur la cuvette même
si les selles ne viennent pas. Il est recommandé de ne pas forcer car
cela pourrait provoquer le mal. Selon les spécialistes, cette attitude
permettra à court terme à la personne d’évacuer facilement
ses selles régulièrement sans forcer. Aussi est-il demandé
d’utiliser rarement les laxatifs, et éviter surtout ceux qui augmentent
le volume des selles. En outre, il est fortement conseillé d’augmenter
graduellement la quantité de fibres dans l’alimentation. Au total,
les spécialistes invitent la population à consommer régulièrement
3 à 5 fruits ou légumes contenant des fibres.
Qui ont la capacité de faciliter la digestion et d’éviter par conséquent la constipation. Dans la même veine, il est conseillé de boire beaucoup d’eau (9 verres d’eau par jour pour les fermes et 12 pour les hommes). Par contre, les irritants alimentaires tels que le café, l’alcool, le piment, la moutarde et les épices fortes sont à proscrire. Concernant les exercices physiques, il est préconisé d’en faire régulièrement (20 minutes par jour). Mieux il est demandé d’éviter ceux qui nécessitent des efforts physiques très intenses et s’orienter vers la marche à bonne allure. Enfin il est recommandé de ne pas rester assis de longues heures, d’éviter de soulever des objets très lourds. Au niveau des conseils, on peut retenir le nettoyage correct de la région anale après défécation, garder la région anale propre. Si une hémorroïde sort de l’anus après défécation, il faut la replacer délicatement avec les doigts. En cas de crise hémorroïdaire, il faut prendre un bain de siège (s’asseoir dans l’eau provenant d’un robinet) trois à quatre fois par jour pendant 10 à 15 minutes. Appliquer des compresses froides sur la région anale pendant 10 minutes, 3 à 4 fois par jour. Si la douleur est trop intense, s’allonger et rester au lit le temps qu’il faut.
Aristide Junior
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