Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
scidev.net/ | Afrique | 15/07/2024 | Lire l'article original
[YAOUNDE] Selon une étude publiée dans le journal Science of The Total Environment, le coût économique mondial des moustiques invasifs Aedes aegypti et Aedes albopictus (moustiques tigres originaires d’Asie), vecteurs majeurs des virus de la dengue, du chikungunya et de Zika, a considérablement augmenté ces dernières décennies.
L’étude, coordonnée par des scientifiques de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), révèle qu’entre 1975 et 2020, les coûts recensés sont estimés à au moins 94,7 milliards de dollars, avec une multiplication des coûts par 14 de 1995 à 2014.
Les coûts reportés pour la période 2001-2020 en Afrique s’élèvent à 1,69 milliard de dollars. Mais, les chercheurs pensent qu’ils sont sous-estimés, car ils sont trop rarement chiffrés et déclarés dans de nombreux pays du continent.
Pour évaluer l’incidence économique de ces moustiques invasifs, les scientifiques ont procédé à une analyse des données mondiales obtenues à partir de 1 156 rapports de coûts dans 166 pays.
L’équipe a travaillé dans le cadre d’un consortium global […] sur l’impact des espèces invasives, et elle s’est rendu compte que ces deux moustiques, avec les impacts qu’ils avaient en termes économiques, arrivaient en tête des espèces invasives avec le plus gros impact en termes de coûts économiques, explique Fréderic Simard, entomologiste médical et directeur de recherche à l’IRD.
« C’est quelque chose qu’on a commencé à documenter dans le cadre de ce consortium, qui s’appelle InvaCost, qui compile une base de données des coûts réellement rapportés liés aux espèces invasives. C’est totalement différent d’estimations basées sur de la modélisation ou sur des extrapolations. C’est une recherche, un inventaire des coûts qui sont rapportés dans la littérature scientifique directement en lien avec l’impact des espèces invasives », dit-il.
La compilation de cette grosse base de données a permis de voir « cet impact massif des moustiques invasifs, par la nuisance qu’ils produisent et par les maladies qu’ils transmettent essentiellement, et on a voulu approfondir cet aspect-là et fournir un premier rapport sur ce que coûtent ces moustiques dans les zones qu’ils ont envahies récemment », soutient l’entomologiste.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux