Après maints renvois, c’est en décembre que ce nouveau département, dont la structure est prête depuis 2005, sera enfin opérationnel. Les réunions s’enchaînent au ministère des Infrastructures publiques pour s’assurer que le délai soit, cette fois, respecté.

En fait, les malheurs de cet hôpital sont multiples. L’entrepreneur, non satisfait des paiements, délaisse le chantier après s’être seulement assuré de la construction du bâtiment. Le reste des travaux, soit la climatisation et les câblages, entre autres aménagements, est alors pris en charge par ses sous-traitants.

Toutefois puisque le litige porte sur le paiement, ces derniers jouent aussi aux difficiles lorsqu’ils ne sont plus payés par l’entrepreneur principal. Du coup et depuis 2005, le bâtiment flambant neuf est inutilisable.

Il y a un mois, les autorités décident de débloquer la situation. Une équipe ministérielle dirigée par le vice-Premier ministre, Rashid Beebeejaun, et accompagnée du ministre de la Santé, Satish Faugoo, font un état des lieux à Victoria. Les consignes sont strictes : il faut à tout prix accélérer le processus pour que cette aile soit fonctionnelle. Ainsi le ministère des Infrastructures publiques compte livrer le bâtiment en septembre.

Handicaps à l’hôpital de Souillac

Entre-temps, d’autres travaux plus spécialisés au niveau médical concernant, entre autres, la salle de radiothérapie, sont en cours. Seront aménagés au rez-de-chaussée : un Accident and Emergency Unit, une pharmacie, une salle de radiothérapie, le service d’aide médicale d’urgence, etc.

Le premier étage comprendra des salles d’admission avec une capacité d’une quarantaine de lits chacune, pour hommes et dames. Elles seront annexées de salles aux soins intensifs et de high dependency ward. Le deuxième étage abritera, lui, une salle d’opération. La construction, au coût initial de Rs 161 millions, est passée ensuite à Rs 200 millions.

Par ailleurs, l’hôpital de Souillac, déjà opérationnel, compte de nombreux handicaps au niveau des infrastructures. De ce fait, il y a litige aussi au niveau des paiements à l’entrepreneur.

Le projet, au coût initial de Rs 255 millions, a coûté Rs 100 millions, a indiqué le ministre Faugoo à l’Assemblée nationale l’an dernier. Il attribue les nombreux couacs à la précipitation de l’ancien régime pour inaugurer cet établissement de santé.

Les techniciens, tant au niveau de la Santé qu’à celui des Infrastructures publiques, s’attendent à ne pas avoir autant de maux de tête pour l’autre grand chantier qui les attend, c’est-à-dire la construction d’un nouvel hôpital à Port-Louis.

Actuellement, le ministère de la Santé est en mesure de désigner des consultants pour le projet. Le processus étant très long pour ce type de projet de grande envergure, il se peut que le chantier ne démarre qu’à la mi-2008.

Jane L. O’NEILL

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