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Cameroon tribune | Cameroun | 19/06/2007 | Lire l'article original
Le programme paludisme, passé en dernier a suscité, comme les autres, une certaine satisfaction de la part de Michel Kazatchkine. Le directeur exécutif du Fonds mondial a relevé une " remarquable couverture " du territoire dans la distribution des moustiquaires imprégnées. Il s’est surtout montré frappé par l’approche avant-gardiste camerounaise en matière d’introduction des nouvelles combinaisons antipaludiques à moindre coût, en associant avec succès les pharmaciens du privé. Cependant, il a préconisé un renforcement des capacités du diagnostic du paludisme, dans un contexte où " l’automédication intuitive " a pignon sur rue.
Au sujet du SIDA, on est revenu sur les dernières avancées. Là aussi, c’est le sentiment général, que les objectifs ont été atteints. Illustration avec la longue marche vers la gratuité des ARV. De 600.000 F Cfa avant l’an 2000, à 0 F en mai 2007. Pourtant, comme l’ont relevé Maurice Fezeu, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le SIDA, Michel Kazatchkine et le ministre Olanguena Awono, des sujets de préoccupation demeurent. Il en est ainsi du déséquilibre dans la répartition des centres de traitement à travers le pays. Par exemple, la province de l’Est qui compte parmi les plus touchées, ne bénéficie que de 11% de couverture médicale. Il faudra donc y remédier pour que la décentralisation de la lutte contre le SIDA soit vraiment efficace. Ce constat a également été fait au sujet de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME). Où l’on constate que seulement 20% des formations sanitaires publiques offrent des services de PTME.
Quant au programme de lutte contre la tuberculose, il affiche des états de services tout aussi éloquents. On peut citer la gratuité des médicaments depuis l’arrivée du financement du Fonds mondial. Mais le suivi des malades rencontre quelques problèmes. Et 15% sont encore perdus de vue après avoir commencé à suivre le traitement. Autre sujet de préoccupation : la tuberculose dite " multi-résistante ", dont la prise en charge n’est pas encore assurée au Cameroun, alors qu’on dénombre une trentaine de malades sous traitement…
Intervenant à la suite des exposés trois des chefs de programmes, le directeur exécutif du Fonds mondial a, quant à lui, insisté sur la notion de complémentarité des financements. Michel Kazatchkine a encouragé le gouvernement à rechercher d’autres sources, pour pouvoir monter d’un cran dans la configuration de la politique nationale de la santé. Et de l’avis du ministre de la Santé publique, les bons résultats atteints par le Cameroun appellent le passage à une étape supérieure. Un changement du paysage de la santé, avec des investissements à long terme. Ce qui implique des ressources supplémentaires. Urbain Olanguena Awono a promis de soumettre de nouveaux dossiers dans ce sens au partenaire financier. Réponse du berger à la bergère : "Nous attendons des propositions ambitieuses pour éradiquer le paludisme, la tuberculose, et pour que le SIDA n’ait plus cet important impact humain sur le développement économique et social. " A bon entendeur…
Yves ATANGA
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