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L'Express | Maurice | 19/06/2007 | Lire l'article original
L’hôpital Apollo, affirme le président de la Private Medical Practitioners Association, le Dr Isshack Jowahir, embauchera des médecins étrangers, qui concurrenceraient leurs collègues mauriciens en ayant eux aussi une clientèle privée. Même si légalement, ils n’en ont pas le droit, insiste le ministre de la Santé, Satish Faugoo.
“Nous ne sommes pas contre les investisseurs étrangers, précise le Dr Isshack Jowahir sur cette question, mais dans ce cas de figure, il faut vraiment qu’il y ait des paramètres stricts pour l’embauche des médecins.”
“Ils font de la publicité dans les journaux”
“A titre d’exemple, poursuit-il, partout ailleurs, une clinique ne peut ‘importer’ des médecins s’il s’agit de spécialistes, d’autant qu’il y a déjà des compétences dans le pays. Si nous avons beaucoup de gynécologues ou de généralistes, pourquoi Apollo devrait-il avoir recours à des compétences étrangères ?”
La crainte est que ces médecins d’Apollo, qui viendront vraisemblablement en grand nombre, exercent dans le privé, comme c’est d’ailleurs le cas pour les médecins employés par des cliniques, note notre interlocuteur : “En ce moment, certains médecins font mieux : ils font même de la publicité dans les journaux, au nez et à la barbe des autorités, pour des consultations privées.”
A ce propos, le ministre Satish Faugoo soutient que ces médecins étrangers travaillant dans les cliniques sont dans l’“illégalité” dès qu’ils ont une clientèle privée. Et il précise que “pour l’embauche de ces médecins, la clinique fait une demande d’Employment Work Permit au ministère du Travail. La Santé siège au sein de ce comité, agissant comme conseiller technique. Une fois la demande acceptée, le Medical Council enregistre le médecin. C’est le même Medical Council qui doit donc intervenir, en cas d’irrégularité. Mais il faut qu’il arrive à savoir si le médecin a effectivement une clientèle privée.”
A noter que les généralistes mauriciens du secteur public n’ont pas droit à une clientèle privée. En revanche, les spécialistes de l’Etat, après autorisation du ministre, peuvent en avoir. Quant aux spécialistes et généralistes étrangers – également ceux travaillant dans des cliniques – ils n’ont pas le droit de pratiquer dans le privé.
Revenant à la question de procédures, le Dr Isshack Jowahir juge inacceptable qu’il faille “chercher une autorisation administrative, puis auprès du conseil des médecins, qui souvent accepte de facto leur demande. C’est une anomalie. Le conseil aurait dû avoir plus de pouvoir et aurait dû intervenir en premier lieu”. Pour lui, tout cela est contraire à ce qui se fait à l’étranger.
Apollo, qui est un projet conjoint British American Insurance (BAI) et du groupe indien, démarre ce mois-ci ses travaux. L’hôpital de 200 lits devrait ouvrir ses portes en 2009. Située à Moka, cette institution indienne de renom aspire à être une référence en matière de médecine high-tech. L’investissement est de plus de Rs 1 milliard, avec une participation de 75 % de la BAI. Les promoteurs prévoient la création de 500 emplois.
L’hôpital Apollo a déjà soumis une liste des services qu’il compte offrir : des diagnostics avancés faisant usage de technologies de pointe, de nouveaux traitements pour des maladies cardiaques, des interventions chirurgicales pédiatriques, des départements de neurologie, d’orthopédie avancée et d’oncologie.
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