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L'Express | Maurice | 14/06/2007 | Lire l'article original
Ils devraient être quelque 1 200 à y exprimer leurs griefs. Ceux-ci ont trait, principalement à la “concurrence déloyale” que leur feraient ces professionnels venus d’ailleurs. Le président de la Private Medical Practionners Association (PMPA), le Dr Mohammad Jowahir s’élève du reste contre la hausse du nombre de médecins étrangers employés par des cliniques privées : “Ils font par la suite de la pratique privée et cela nous fait de la concurrence déloyale. Dans d’autres pays, seuls les citoyens du pays peuvent avoir recours à la pratique privée.”
Son collègue du secteur public fait la même analyse. Pour le Dr Baboo Servansing, de la Government Medical and Dental Officers Association, association regroupant 250 spécialistes, “les cliniques emploient des spécialistes à bon marché, venant de l’Inde. Un spécialiste touche Rs 100 000 par mois, par exemple. Un gynécologue mauricien qui demande par exemple, Rs 15 000 pour une césarienne, se voit déjouer par le spécialiste étranger, qui, lui, propose Rs 10 000, car lui, il peut gagner sur deux tableaux.”
Tracasseries administratives
La Medical Health Officers Association dont le président est Ashock Rughoobur confirme également sa participation à la prochaine mobilisation.
Une autre lacune du système, relève, le Dr Servansing, a trait à la spécialisation. Il explique ainsi que des spécialistes ayant un permis de travail, sont employés dans des domaines où il y a suffisamment de compétences. Le Dr Jowahir va dans le même sens : “Nous avons des généralistes, dans le privé, qui n’ont pas assez de travail. Maintenant, il y a des généralistes étrangers. Nous aurions compris s’il s’agissait de la neurochirurgie, où il y a un véritable manque de médecins. Le critère de ‘scarcity areas’ n’est pas tenu en ligne de compte sur cette question et c’est inacceptable.”
Une autre généraliste du privé s’insurge également contre le fait “qu’il n’y aucun contrôle sur ce que font les médecins qui travaillent dans le public”.
Sans compter que pour le Dr Jowahir, le conseil des médecins n’a pas assez de pouvoir : “Il se trouve qu’il doit avoir un permis de travail et une fois que cela est fait le medical council se retrouve presque dans l’obligation de l’inscrire comme médecin privé. Ce n’est pas normal, cela aurait dû être le contraire.”
Il est d’avis que le gouvernement doit revoir cette question d’embauche de médecins étrangers. La PMPA s’est exprimée à plusieurs reprises sur ce sujet, note Mohammad Jowahir : “Mais comme notre voix n’a pas été entendue, l’on va se mobiliser.”
L’autre préoccupation des médecins est la nouvelle formule d’assurance-maladie, comme annoncé dans ces colonnes samedi. Le retard dans les paiements, les tracasseries administratives de même que les contestations des assurances ne manquent pas d’irriter les professionnels de santé.
Le Dr Jowahir indique qu’une résolution sera présentée à cette réunion : “Nous exigerons que les patients assurés paient leurs consultations et puis se font rembourser. Le système de cartes, qui permet au patient de ne payer que 10 %, ne fonctionne pas efficacement.”
Jane L. O’NEILL
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