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Mutations | Cameroun | 22/06/2007 | Lire l'article original
Les ruptures de stock en question ont entraîné la modification du traitement pour les patients prêts à s'approvisionner dans les officines privées. D'autres, comme Véronique Gassia, ont choisi la pharmacopée traditionnelle pour trouver un soulagement. Redoutant un regain d'automédication chez les malades et les garde-malades, la direction de l'Hôpital Central associe les vigiles à l'enquête. A la mi-mai, ceux-ci arrêtent un individu avec des cartons entiers de kit des nouvelles combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (Act), connu sous le nom générique de coartem [à ne pas confondre avec la marque Coartem du laboratoire Norvatis vendue en pharmacie à 3.800 Fcfa, Ndlr]. En remontant le fil, l'équipe constate que les "grands" acheteurs sont "des agents venant des Gic santé et qui revendent les kits à un prix plus élevé dans les quartiers". Les autres hôpitaux publics subissent la même saignée.
Convention
Dans la soirée de mardi 19 juin dernier, un vendeur ambulant du quartier Nsimeyong disposait d'un stock de Coartem pour adulte. Normalement vendu à 600 Fcfa dans les pharmacies hospitalières, il le proposait aux clients à 1.500 Fcfa le kit. Dans les Gic, les prix atteignent parfois 1.800 Fcfa voire 2.000 F pour ceux qui en disposent. Soit une augmentation de 120 voire 150%. Pour les clients, la proximité des Gic santé est un argument de leur motivation d'achat de médicaments dans ces structures. En effet, malgré la signature d'une convention, le 3 mai dernier à Yaoundé, entre le ministère de la Santé publique et la Centrale nationale d`approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename), avec le secteur privé pharmaceutique, stipulant la vente dans les pharmacies des Act aux prix pratiqués dans les hôpitaux, ces médicaments n'y sont toujours pas vendus.
Pourtant, Urbain Olanguena Awono, le ministre de la Santé publique, avait annoncé l'effectivité presqu'immédiate de l'accord en instruisant la "célérité " des commandes au niveau de la Cename. Certains pharmaciens avaient présenté la question des taxes et de la lenteur du processus de commande à la Cename comme un frein à cet accord. En attendant que la mayonnaise prenne, des mesures draconiennes sont prises dans les hôpitaux. L'on ne délivrera aux clients que la quantité équivalente à un traitement. Aussi bien pour les antipaludéens, subventionnés par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, que pour les autres médicaments.
G-Laurentine Assiga
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