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L'Express | Maurice | 25/06/2007 | Lire l'article original
Ceux-ci envisagent même des actions syndicales au cas où le gouvernement irait de l’avant. Le président de la Nurses Union, Cassam Kureeman, évoque ainsi la possibilité d’un “go slow”.
Cependant, des mesures ont déjà été prises concernant la réduction des paiements pour les heures supplémentaires, une charge importante dans le budget. “Il y a trop d’abus. On avait noté, entre autres choses, que les effectifs du département de records parfois travaillaient après les heures normales alors que cela n’était pas justifié. C’est ainsi que, depuis quelque temps, il est exigé que des heures supplémentaires soient bien contrôlées”, explique-t-on dans l’administration. Des contrôles sont ainsi exercés lors des managements meetings hebdomadaires de l’état-major du ministère de la Santé dans les hôpitaux.
Plusieurs cas d’heures supplémentaires injustifiées ont été relevés dont, entre autres, des interventions chirurgicales, pas urgentes, au-delà des heures normales. Même au niveau de l’administration, le ministère de la Santé procède à des coupes importantes sur la question.
Un autre item qui absorbe de l’argent dans le budget des heures supplémentaires concerne celles payées aux infirmiers. Cassam Kureeman de la Nurses Union fait cependant valoir que “les autorités ont insisté, lors des réunions, que nous réduisions les dépenses. Mais nous ne pouvons pas le faire au détriment des malades, il nous faut, des fois, avoir recours à ceux qui sont en congé”.
Son collègue, Govindass Nathoo, de la Nurses Association, ajoute qu’il s’agit là d’un “issue auquel nous devrons accorder une attention spéciale. Mais il y a déjà une baisse graduelle avec les nouvelles recrues. Nous sommes sur la bonne pente à notre niveau”.
Le ministre de la Santé, Satish Faugoo, est pour sa part, d’avis qu’“il nous faut être plus rigoureux car nous avons trouvé que dans un bon nombre de cas, il n’y a pas de justification”.
Un rapport de l’audit interne le mois dernier avait de son côté relevé quelques failles sur les dépenses. D’où les mesures pour les réduire, dont la décision initiale de supprimer les snackmeals dans les hôpitaux. En fait, l’audit fait état d’abus face au fait que bon nombre d’employés qui n’ont pas droit aux snackmeals en bénéficient. Ces repas concernent notamment la distribution de pains beurrés et du thé, trois fois par jour, aux infirmiers. Deux réunions ont été organisées au ministère de la Santé pour chercher un consensus sur le sujet.
Pharmacies en question
Le président de la Nurses Union estime pour sa part qu’il s’agit d’un “droit acquis que nous avons depuis 50 ans. Et nous n’allons pas céder. Nous comptons prendre des actions alors que nous voyons des dépenses énormes dans des Central Stores des pharmacies où des milliers de médicaments ont expiré, comme celui de la toux, récemment, à l’hôpital Jeetoo”. (Voir la question des pharmacies plus loin).
Le syndicaliste, Govindass Nathoo, dit avoir démontré que, pour les infirmiers, la question “d’abus n’existe pas”. D’autant que, selon lui, un snackmeal ne coûte que Rs 4,71 par repas. L’administration, elle, fait valoir que la somme peut paraître dérisoire, mais au rythme de trois fois par jour par hôpital et sur trente jours pour quelques milliers d’infirmiers cela revient à une somme dont le service a besoin pour d’autres fins. Mais face à tant d’opposition, il se pourrait que la décision de supprimer ces goûters ne soit plus entérinée.
En revanche, les professionnels de la santé sont nombreux à trouver que les pharmacies des hôpitaux méritent un contrôle plus sévère. Un spécialiste du dossier relève que “certains médicaments très courants sont offerts aux parents du personnel alors que d’autres trouvent leur destination ailleurs. En l’absence d’audits médicaux, il nous est difficile de pouvoir tout vérifier bien qu’il existe des mécanismes de contrôle”.
La question de procédures d’achats plus rigoureuses réduisant les pénuries est aussi évoquée. “L’on sait qu’en cas de pénurie, certains médicaments sont achetés sur les marchés locaux plus cher, que s’ils avaient été importés en grande quantité”, fait-on valoir dans le milieu.
Jane L. O’NEILL
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