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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 09/07/2007 | Lire l'article original
Avec cet ensemble de vaccins, le PEV voudrait atteindre des couvertures très élevées pour développer l’immunité chez les enfants vis-à-vis des maladies ciblées. Ce qui va nous amener à réduire très sensiblement l’impact, le nombre de cas de maladies ainsi que la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. En un mot, le PEV vise à atteindre une couverture vaccinale très élevée avec les antigènes que nous venons de citer et arriver à protéger le plus possible les enfants cibles vis-à-vis de ces maladies.
Pourriez-vous nous faire un état des lieux succinct du PEV dans le Bas-Congo ?
Le PEV, dans le Bas-Congo, évolue avec une Coordination provinciale qui est située à Matadi. Actuellement, elle compte trois antennes : Mbanza-Ngungu qui prend la partie Est de la province, l’antenne de Matadi qui est au centre et celle de Boma pour la partie Ouest.
Du point de vue de la couverture de la population du Bas-Congo, nous pouvons dire que c’est l’antenne de Mbanza-Ngungu qui couvre la plus grande partie de la province. Elle est suivie de l’antenne de Boma tandis que celle de Matadi n’en couvre qu’une moindre partie, avec seulement huit zones de santé. D’ailleurs, l’antenne de Matadi est la dernière-née parce que, avant, elle faisait partie de l’antenne de Mbanza-Ngungu.
C’est pour des raisons tout à fait techniques et pour la recherche de l’efficacité dans l’appui que donne le PEV aux zones de santé qu’il s’est avéré nécessaire de créer une nouvelle antenne, à la suite du découpage de celle de Mbanza-Ngungu. Aujourd’hui, nous en comptons donc trois.
Du point de vue de l’appui que le Programme accorde aux zones de santé, l’on peut dire qu’il s’agit essentiellement d’un appui technique et de l’encadrement nécessaire à la réalisation ou à l’exécution des activités du PEV. Cet appui est logistique parce que le vaccin se conserve dans la chaîne de froid. Il nous faut beaucoup d’opérations pour arriver à réaliser l’acte vaccinal comme tel.
Ces activités s’entourent de moyens logistiques conséquents et très importants que, parfois, beaucoup de gens ignorent. Souvent, ils pensent à tort que la vaccination est un acte simple et qu’il n’appelle pas beaucoup de ressources pour la mettre en place. Loin de là. En tous les cas, la vaccination demande effectivement beaucoup de technicité, surtout beaucoup de moyens logistiques pour qu’elle soit réellement efficace et amène aux objectifs ci-haut cités.
Du 27 au 29 juin 2007, le PEV a organisé une campagne de vaccination dans le Bas-Congo, à travers sa Coordination provinciale. Quelles en sont les premières informations ?
Effectivement, le Bas-Congo a participé du 27 au 29 juin à la
campagne polio synchronisée et transfrontalière RDC-Angola-Namibie
; à travers ses zones de santé frontalières avec l’Angola.
Cette campagne s’est déroulée dans des conditions que nous
pourrions qualifier d’acceptables. Les premières impressions qui
nous sont parvenues laissent croire que cette campagne va quand même donner
de très bons résultats dans la mesure où nous avons moins
de réclamations, moins d’appels et moins de résistance par
rapport aux campagnes antérieures qui ont eu lieu dans la province. Mais,
il est encore trop tôt, à ce stade, d’en dire beaucoup de
choses surtout que les données chiffrées nous parviennent de manière
partielle. Nous pensons que quand nous aurons rassemblé toutes les données,
les chiffres en rapport avec les enfants vaccinés pourront certainement
nous démontrer qu’effectivement, cette fois-ci, nous sommes allés
au-delà des couvertures que nous avons l’habitude de réaliser
dans le Bas-Congo.
Même s’il y a de petits problèmes par-ci par-là, nous sommes convaincus que nous pourrions réaliser des couvertures intéressantes.
De toute façon, nous ne voyons pas tellement le problème en
termes de couverture parce que nous avons toujours réalisé des
couvertures élevées. Ce qui nous préoccupe le plus c’est
de savoir qu’il y a des enfants qui ont raté ou qui n’ont
pas été atteints.
Donc, malgré les couvertures réalisées, nous cherchons
toujours à vacciner le plus d’enfants possible, pourquoi pas tous
les enfants cibles qui se trouvent dans la province.
Dans tous les cas, nous sommes confiants d’une chose : cette fois-ci, nous avons vacciné beaucoup plus d’enfants que par le passé.
Quelles actions projetez-vous pour la suite de l’année ?
Nous allons continuer la vaccination systématique, c’est-à-dire la vaccination de chaque jour de sorte que nous puissions réellement couvrir notre cible habituelle. Car, ce que nous faisons aujourd’hui, avec la vaccination polio synchronisée et transfrontalière, rentre dans le cadre de nos activités supplémentaires. Mais les activités de base concernent la vaccination systématique ; ce qu’on appelait hier la vaccination de routine.
Nos activités vont donc s’intensifier dans ce sens-là pour que nous puissions atteindre toute la population cible, les enfants de 0 à 11 mois que nous vaccinons systématiquement, et améliorer nos couvertures qui sont déjà très élevées et qui comptent parmi les couvertures les plus élevées du pays.
Nous comptons cette année faire encore davantage de manière à réduire très sensiblement l’impact des maladies justiciables de la vaccination dans la province du Bas-Congo.
Avez-vous un souhait à émettre ?
Le seul message qu’il est opportun de rappeler chaque fois aux parents est celui d’amener leurs enfants à la vaccination. La politique en cette matière dans notre pays stipule que tout enfant, se trouvant sur le territoire de la RDC, doit recevoir tous les vaccins prévus dans le calendrier vaccinal avant son premier anniversaire.
Les parents doivent comprendre une fois de plus que la vaccination donne tout
ce qu’il y a de mieux pour que l’enfant puisse passer les premiers
moments de la vie en toute sécurité. En vaccinant les enfants,
ils leur accordent la chance non seulement de ne pas connaître les affres
de la maladie mais aussi de grandir en bonne santé, d’entamer leur
scolarité dans de bonnes conditions. Parce que souvent, les enfants dont
les parents ont négligé la vaccination et qui arrivent à
faire la maladie, en tout cas, s’ils n’en meurent pas, il y a souvent
de séquelles qui entraînent des handicaps sérieux pour le
reste de leur vie.
Nous souhaitons que tous les parents arrivent à comprendre le bien-fondé
de la vaccination et amènent leurs enfants lors des séances de
vaccination afin qu’ils puissent être protégés avant
d’atteindre l’âge de leur première année de
vie. C’est une façon pour eux de répondre à leurs
devoirs de parent.
Coordonnateur de PEV/ Bas-Congo
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