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L'Observateur | Burkina Faso | 25/07/2007 | Lire l'article original
Il faut adjoindre à ces connaissances en conduite de véhicule
prioritaire et à grande vitesse, des notions de sauvetage, de mise en
position latérale de sécurité... Malheureusement, bon nombre
de ces pilotes spéciaux ne maîtrisent au meilleur des cas que le
volant. Etant donné que tout le pays n’est pas couvert par la brigade
des sapeurs-pompiers, les ambulanciers jouent les premiers rôles de secouristes.
Conscient de cette situation, le ministère de la Santé, dans l’exécution
du plan d’action de sa Direction des affaires financières, a convoqué
une soixantaine de chauffeurs d’ambulances et de brancardiers à
un atelier de formation. Prévue pour durer 2 jours, la formation est
assurée par Moussa Ouédraogo, médecin urgentiste.
Dans le contenu de la formation, les stagiaires, à travers des illustrations et des cours pratiques, vont apprendre les notions de secourisme de base que sont le sauvetage, le dégagement des victimes, la position latérale de sécurité (PLS). Ils vont en outre acquérir des éléments nouveaux sur le brancardage, la position du patient lors des transports, le transport et ses conséquences, les manœuvres pratiques de sauvetage, de brancardage...
Le formateur Moussa Ouédraogo a tenu à préciser que ce
que les chauffeurs et les brancardiers apprendront lors de cette formation ne
fera pas d’eux des secouristes, car il faudrait à cet effet 6 mois
de stage, mais au moins, ils seront plus outillés et beaucoup plus à
l’aise dans l’exécution de leur fonction.
D’ailleurs, une étude réalisée en août 2007
a révélé que dans les accidents des véhicules à
4 roues du ministère de la Santé, 39,13% étaient des ambulances
qui effectuaient des missions d’évacuation. C’est la raison
pour laquelle, estime le DAF intérimaire dudit ministère, un ambulancier
bien formé peut contribuer à une meilleure prise en charge des
soins d’urgence dans les formations sanitaires.
Du côté des apprenants, on accueille le stage avec beaucoup de joie. "Ce recyclage est le bienvenu", a fait remarquer Mathias Ki du District sanitaire de Dédougou. "Nous n’avons pas toujours de bons véhicules et puis les gants sont vétustes et les brancards désuets ; mais si nous avons les connaissances nécessaires, nous pouvons nous rendre plus utiles".
Deux jours, c’est bien peu, bien maigre, mais c’est un pas de gagner. Et pendant que nous y sommes, aussi bien formés qu’ils soient, il faudra que ces agents de l’ombre disposent de moyens logistiques adéquats (gants, brancards solides, véhicules en bon état) : pour être plus efficaces. Mais il faudra aussi sensibiliser les usagers de la route à la nécessité de céder le passage quand ils entendent les sirènes sonner sur un véhicule.
Kader Traoré
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