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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 19/09/2007 | Lire l'article original
« On imagine, vu la situation de l’entrée du vagin, la
difficulté technique à réaliser cette douche interne qui
oblige à utiliser une « poire «, une canule ou autres dispositifs
», précisent les spécialistes en s’interrogeant sur
les raisons qui amènent certaines femmes à ressentir le besoin
de « nettoyer « l’intérieur de leur vagin.
A cette question, ils pensent que quand on veut laver un endroit, c’est
généralement qu’on ne le trouve pas suffisamment propre.
Ainsi, certaine femmes portent le poids de leur éducation et considèrent
leur sexe d’une manière très négative. Elles peuvent
alors ne pas supporter la simple humidité vaginale ou les pertes blanches,
les considérant comme la preuve évidente que cette zone fragile
n’est pas propre. D’autre part, si la sexualité est aussi
ressentie comme sale, la présence de sperme intravaginal après
un rapport sexuel peut leur sembler insupportable et nécessiter d’urgence
une toilette interne.
D’autres femmes encore utilisent la douche vaginale post-coïtale en pensant expulser le sperme, dans le but d’éviter une grossesse non désirée. Elles y associent alors des produits acides ou d’autres substances (sodas…) que l’imagination a paré de vertus contraceptives.
Quel effet à la douche vaginale?
A la question de savoir les effets d’une douche vaginale, les spécialistes répondent que celle-ci n’a d’abord aucun effet contraceptif. En effet, expliquent-ils, dès l’éjaculation, les spermatozoïdes se trouvent projetés contre le col de l’utérus et peuvent gagner immédiatement l’intérieur de l’utérus en nombre suffisant pour entraîner une grossesse.
Et puis, la flore vaginale, ensemble de bactéries à l’effet très bénéfique, n’est absolument pas la même que celle de la peau. Le fait d’injecter de l’eau de l’extérieur vers l’intérieur fait remonter dans le vagin des microbes présents à la surface de la peau dans le vagin, entraînant un risque important d’infection. C’est d’autant plus évident que l’anus est proche et qu’il héberge des bactéries qui sont souvent à l’origine d’infections vaginales.
Ils relèvent, comme autre effet négatif de la douche vaginale, le fait qu’elle déséquilibre l’acidité vaginale. « L’intérieur du vagin est acide pour se défendre des bactéries ou levures présentes sur la peau qui ne supportent pas de vivre dans un milieu acide. Si elles entrent dans le vagin, elles sont normalement immédiatement détruites par cette acidité. L’eau de la douche vaginale, nullement acide, fait diminuer l’acidité », affirment-ils. Les spécialistes soulignent que cet effet est encore plus agressif si l’on utilise des produits comme les savons qui sont alcalins et contribuent alors à faire changer le PH de manière dramatique.
Les risques
Quant aux risques que courent les femmes qui pratiquent la douche vaginale, le spécialistes indiquent celui d’avoir en permanence des irritations vaginales et vulvaires, des infections à type de vaginoses (infections bactériennes) ou des mycoses. C’est aussi un élément qui peut gâcher la vie sexuelle, car une zone génitale irritée et infectée est propice à la douleur, bien plus qu’au plaisir. En définitive, concluent-ils, la douche vaginale est une pratique agressive, néfaste voire même dangereuse pour votre santé sexuelle. Le vagin n’en a nullement besoin, étant par nature autonettoyant et capable de se défendre naturellement contre les infections.
Il est donc bon de laisser cette pratique aux oubliettes. Ils insistent sur le fait que l’hygiène intime féminine correcte correspond à une toilette exclusivement externe de la vulve réalisée sous la douche à l’eau pure ou associée à un produit formulé spécifiquement.
Par R.S.K
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