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Cameroon tribune | Cameroun | 21/09/2007 | Lire l'article original
Je crois qu’il faut d’abord parler de prévention. Il y a des méthodes de prévention qui font qu’on ne peut pas se débarrasser de l’infection. Alors pour la recherche bien sûr, il y a le problème du vaccin, mais je crois qu’il faut aussi penser à tous ceux qui sont déjà infectés. Comme vous le savez, le traitement anti-rétroviral, une combinaison de trois ou quatre médicaments, a fait beaucoup progresser l’état des malades, sans toutefois les guérir. Donc le but de la recherche, particulièrement ici en Afrique, c’est de trouver des médicaments complémentaires de ce traitement pour éradiquer l’infection, pour empêcher qu’on soit traité toute sa vie car de toute façon on n’est pas guéri par le traitement actuel...
Par conséquent une première partie de la recherche peut mener à une deuxième phase liée à un vaccin préventif, mais ceci va encore demander de longues années. Il faut aussi penser au traitement complémentaire des patients et aux compléments nutritionnels. Il faut savoir que si on a un bon système immunitaire, on résiste mieux au virus. Donc, il est très important aussi de prendre des anti-oxydants, des extraits " d’air contrôlé ", donc il y a tout un champ de recherche à ce sujet. Et le Centre de recherche Chantal Biya, peut jouer un rôle important.
On a beaucoup parlé des résistances aux anti-rétroviraux qui se développent ici en Afrique. Proposez-vous des solutions à ces résistances là ?
Il faut d’abord les mesurer parce qu’il y a maintenant d’autres médicaments qui surmontent ces résistances, mais ils coûtent encore très chers. Donc il faut au préalable évaluer ces résistances pour instituer un traitement efficace. Et le Centre a effectivement la technologie opérationnelle pour mesurer ces résistances.
Parlant du CIRCB, quels sont les projets de recherche qui y sont actuellement menés ?
La première phase était d’installer le Centre. Le reste prend du temps. Il faut acheter du matériel, des équipements, et nous comptons bien entendu toujours sur le soutien de tous. Nous l’avons du gouvernement Camerounais et de son président. Il faut maintenant passer à une phase opérationnelle qui commence et où des projets de recherche acceptés par le conseil scientifique vont être mis en œuvre. Actuellement, nous travaillons sur plusieurs projets, notamment le projet " Family first " qui consiste à rechercher la mise au point d’un vaccin pour les enfants qui sont infectés par l’allaitement maternel. On sait que les enfants nés de mères infectées peuvent s’infecter après la naissance par l’allaitement maternel. On conseille toujours l’allaitement maternel parce qu’il protège aussi de beaucoup d’infections qui font mourir les enfants dans le bas âge. Mais malheureusement, cet allaitement donne également le virus. Donc il y a besoin de faire un vaccin pour éviter cette transmission.
Aujourd’hui, en tant que codécouvreur du virus du Sida, pensez-vous que la communauté scientifique maîtrise cette maladie ?
Nous ne maîtrisons pas totalement le virus, puisque c’est un virus qui est très compliqué et varie beaucoup. Et il y a encore plein d’interrogations sur son écueil de variation. Et pourquoi le traitement actuel ne supprime pas totalement l’infection. Donc il y a encore beaucoup de recherche à faire dans le domaine.
Propos recueillis par Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM et Irène GAOUDA
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