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L'Express | Maurice | 25/09/2007 | Lire l'article original
En marge de la Journée mondiale de l’Alzheimer célébrée vendredi dernier, un day-care centre pour accueillir ceux souffrant de la maladie, a été inauguré à Belle-Rose, dans l’enceinte du couvent de la localité par l’Association Alzheimer, qui, elle, ne connaît qu’une cinquantaine de cas. Le temps pour les proches de souffler un peu. L’association, aidée par le club des Lions et la chaîne Game, n’a jusqu’ici, reçu aucune aide de la part du gouvernement…
Il semblerait même que dans le service hospitalier public, aucun médicament n’est mis à la disposition des malades. Mais au neurologue, Dominique Lam, de souligner l’importance de s’attaquer très tôt à la maladie. “Si on ne peut pas guérir la personne atteint d’Alzheimer, on peut, grâce à une détection précoce, ralentir la dégénérescence du cerveau grâce à des médicaments, dont l’Exelor et l’Aricept. Mais le malade doit débourser au minimum Rs 5 000 par mois pour ces médicaments et autant que je sache, ils ne sont pas disponibles dans les hôpitaux publics”, explique-t-il.
La thérapie primordiale pour freiner la maladie
Ce neurologue de Quatre-Bornes voit des personnes atteintes d’Alzheimer presque tous les jours, et souvent, il s’agit de malades qui s’ignorent. “Ce sont des gens tout à fait normaux. Il peut s’agir d’un enseignant qui fait son métier normalement et qui vient me voir pour des migraines. C’est alors qu’un début d’Alzheimer est diagnostiqué”, révèle le neurologue. Dans de telles conditions, la prise en main du malade et une thérapie appropriée est primordiale pour freiner la dégénérescence du cerveau.
“Si on découvre la maladie à un stade modéré, soit à ses débuts, les médicaments sont efficaces. Ils aident à freiner l’avancée de la maladie et au bout de cinq ans, le patient se sent mieux. Il faut dire que cette thérapie coûte au minimum Rs 5 000 par mois. Mais si on découvre la maladie à un stade plus avancé, les médicaments ont peu d’effet. On prescrit alors une thérapie pour calmer les agitations et certains comportements du malade”, explique le Dr Dominique Lam.
Ainsi, la maladie vient mettre en lumière une autre réalité : celle des proches qui peuvent vivre un véritable supplice lorsqu’un vieux parent souffre de l’Alzheimer. “Quand l’Alzheimer est à un stade avancé, c’est l’enfer pour les parents. Par exemple, certaines personnes âgées peuvent déféquer un peu partout dans la maison et badigeonner les murs avec leurs excréments. Elles peuvent également uriner un peu partout et utiliser les vêtements qu’on a lavés et repassés pour essuyer les flaques d’urine. Ces patients peuvent également être dans l’impossibilité de tenir une cuillère et une fourchette, donc dans l’incapacité totale de se nourrir normalement. C’est intenable pour les parents et il n’y a à Maurice aucune structure pour soutenir ces parents”, affirme Régina Maudar, secrétaire général de l’association Alzheimer qui lutte depuis plus de dix ans.
“J’espère que le gouvernement acceptera de nous aider un jour. Il aide beaucoup d’associations qui s’occupent d’autres types de malades. La maladie d’Alzheimer est terrible, pour ceux qui en sont atteint, mais aussi pour leurs proches. On aura de plus en plus de malades d’Alzheimer au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente”, analyse Denyse Vaulbert de Chantilly qui, malgré ses 81 ans, milite sans cesse pour que les malades mauriciens atteints d’Alzheimer soit mieux pris en charge par l’Etat, qui se dit “providence” de surcroît...
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