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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 01/10/2007 | Lire l'article original
Même si on observe cette diminution des cas suspects et des décès, a-t-il précisé, on ne peut pas conclure qu’on est à la fin de l’épidémie. La fin ne peut être déclarée que si tous les cas suspects sont identifiés, isolés et testés, leurs contacts correctement suivis et qu’on passe deux périodes d’incubation, soit 42 jours en raison de 21 jours par période, sans nouveaux cas.
«A ce jour, 75% de ces contacts ont été récupérés
et suivis et 25% ne sont pas encore retrouvés. Et si ces derniers entrent
en contact avec d’autres personnes, le risque de contamination est permanent
et il est difficile d’arriver au bout de l’épidémie»,
a-t-il indiqué, tout en précisant que le nombre de 24 cas était
déjà énorme.
Par rapport au nombre des décès dus à Ebola, il est recommandé
d’éviter les spéculations, car, au départ, il y a
eu beaucoup de confusions. «Même des décès causés
par d’autres maladies ont été comptés», a-t-il
relevé.
Dr Benoît Kebela a également précisé que l’épidémie est limitée à Kampungu, contrairement aux rumeurs selon lesquelles il y aurait des nouveaux cas à Kananga et à Bene Changa. En effet, a-t-il souligné, les 7 cas qui viennent d’être confirmés proviennent de la zone de Kampungu. Les quatre patients de Kananga ont été testés au laboratoire installé à Luebo, tandis que les 5 patients de Bene Changa l’ont été au laboratoire de Mweka. Pour tous ces cas, les résultats ont été déclarés négatifs. A ce sujet, a-t-il déclaré, ces cas ne sont pas nouveaux, mais ils font partie de ceux (cas suspects) accumulés dans les jours passés.
Le secrétaire général du ministère de la Santé
a salué l’installation des deux laboratoires sur le terrain par
les partenaires. «Avant les échantillons de prélèvements
étaient envoyés ailleurs pour être examinés. Aujourd’hui,
il y a cette capacité de confirmer les résultats sur place. Cela
rend aisé le travail de prise en charge», a-t-il renchéri.
Enfin, il a insisté sur le renforcement de la surveillance des mouvements
de la population.
Rappelons que c’est depuis la fin du mois d’août que le ministère de la Santé, l’OMS, le CDC Atlanta, Médecins sans frontières et les autres partenaires ont envoyé des équipes sur le terrain pour investiguer et répondre à l’épidémie. Après avoir affronté des défis logistiques, les opérations sur le terrain ont bougé substantiellement avec la présence de 26 experts de ces organismes qui viennent tous en aide au gouvernement en qualité d’épidémiologistes, virologues, logisticiens, spécialistes en contrôle d’infection et en communication.
La croix rouge de la RDC s'implique
Un lot de matériel d’une valeur de 62.344 dollars américains
vient d’être mis à la disposition du comité provincial
de la Croix-Rouge/Kasaï Occidental pour renforcer ses capacités
opérationnelles de lutte contre l’épidémie de la
fièvre hémorragique d’Ebola. Cette information émane
du comité national de la Croix-Rouge du Congo.
Les matériels reçus avec l’appui de la Fédération
internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant
Rouge sont, pour le secours : des pulvérisateurs, du chlore, des civières.
Pour la mobilisation sociale, des mégaphones, des brochures de sensibilisation,
des dépliants, des boîtes à images. Et pour le soutien psycho-social,
des matelas, des couvertures, des habits, du savon et des bâches.
Selon M. Dominique Lutula, président national de la Croix-Rouge du Congo, qui, conjointement, a animé samedi dernier un point de presse avec les Drs Twahiru et Zamouanganna, respectivement directeur chargé de la santé au sein de la Société nationale et chef de délégation a.i. de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, la Croix-Rouge a joué un rôle important lors de différents épisodes épidémiques de la fièvre hémorragique Ebola en RDC, en République du Congo, au Gabon, en Ouganda. Concernant la lutte contre l’épidémie d’Ebola au Kasaï occidental, la Fédération vient de l’appuyer en décaissant, dans un premier temps, un montant d’environ 150.000 dollars, a révélé M. Zamouangana. Il est également prévu une prise en charge de volontaires pour le perdiem pendant trois mois et un soutien aux familles avec 10 microprojets générateurs des revenus.
Le Dr.Taidon Twahiru qui est sur le terrain, a indiqué qu’une centaine de volontaires de la Croix-Rouge de la RDC mobilisés pour la circonstance ont reçu une formation sur les connaissances générales de l’épidémie et, particulièrement, la fièvre hémorragique, la surveillance épidémiologique, les techniques de communication, la mobilisation sociale, la désinfection et la promotion de l’hygiène.
Pour éviter d’exposer les volontaires aux risques de contamination
en cas de mauvaise manipulation ou de contact avec les malades ou leurs effets,
ils sont, pour leur protection, habillés en bottes, tabliers, masques,
des gants, etc.
A Kampungu, épicentre de l’épidémie, 30 volontaires
ont été formés et affectés au centre d’isolement
pour aider le personnel soignant dans le transport des malades et leur manipulation.
Dans le district de Luebo où un nouveau centre d’isolement a été créé, 53 volontaires formés dans la mobilisation sociale avec l’appui du médecin chef de zone et du responsable de l’OMS sont impliqués dans la sensibilisation des communautés.
RAYMONDE SENGA KOSSY & VERON-CLEMENT KONGO
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