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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 03/10/2007 | Lire l'article original
Aujourd’hui, l’hydroquinone n’est autorisé en Europe qu’à hauteur de 2%, et il est interdit dans certains pays comme l’Afrique du Sud mais aussi en RDC.
Epidermes uniformes
eaucoup de femmes noires en Afrique, particulièrement en RDC transforment ce désir de blanchissement en véritable obsession. Elles utilisent des crèmes, au mépris de la méfiance la plus élémentaire. Un mouvement généralisé qui touche toutes les couches de la société, et qui inquiète fortement les dermatologues. Les femmes les plus pauvres veulent elles aussi avoir accès à ces crèmes miracles. Mais, elles n’ont pas les moyens de s’offrir des produits de bonne qualité, et les crèmes qu’elles utilisent leur brûlent la peau et à terme, pourraient déclencher de nombreux cas de cancers.
Véritable phénomène de société, le degré d’éclaircissement de la peau deviendrait un facteur d’exclusion pour les femmes qui se refusent à utiliser ces crèmes, et la campagne de mise en garde lancée par le gouvernement n’a que peu d’impact face à ce mouvement d’uniformisation des épidermes. Il semblerait que près de 90% des femmes qui utilisent des produits éclaircissants le font pour un ordre esthétique. Plusieurs personnes invoquent le fait que si les femmes s’éclaircissent la peau c’est pour l’unique raison que les femmes sont persuadées que les hommes préfèrent les femmes claires un peu comme on avait l’habitude d’entendre que les hommes préferaient les blondes. C’est à se demander si cette pratique est saine.
La responsabilité des hommes
Les hommes ont la lourde responsabilité d’éradiquer le mal par la réorientation ou redéfinition de leurs critères objectifs ou subjectifs de beauté. Mais le veulent-ils réellement ? Les femmes accepteront-elles un jour que le noir soit la couleur de tous les jours ? Selon les spécialistes, l’épaisseurs de l’épiderme, la structure du derme et sa vascularisation, la distribution de la pigmentation, la richesse et la qualité des annexes, la densité des poils et l’équilibre écologique de surface varient considérablement. D’où l’importance des paramètres sociaux, environnementaux et dermatologiques dans la couleur de chaque individu. Si la peau humaine possède ces qualités universellement reconnues, l’on se pose la question de savoir pourquoi de nos jours des individus désirent la modifier au risque de rompre cet équilibre naturel si indispensable.
Par REGINE KIALA
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