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Sidwaya | Burkina Faso | 10/10/2007 | Lire l'article original
La phytothérapie, l’art de guérir par les plantes, fait l’objet de réflexion du monde scientifique africain, européen et asiatique. En effet, le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, en partenariat avec le ministère de la Santé, organise le premier Congrès international de Ouagadougou (CIPO) sur le thème : «Plantes médicinales en thérapeutique moderne».
L’objectif principal de ce premier CIPO est de renforcer les connaissances des participants sur l’utilisation des substances naturelles en thérapeutique moderne, notamment pour le traitement des pathologies prioritaires ou des pathologies négligées de l’Afrique. Ainsi, les congressistes vont faire le point de l’implication des plantes médicinales dans la prise en charge de la drépanocytose, du diabète, du paludisme, de l’hypertension artérielle et sur l’intérêt des substances naturelles dans le traitement des infections et du VIH/Sida.
Le savoir médical traditionnel a été à l’origine de médicaments efficaces modernes via la recherche. Cela est perceptible et bien avancé dans d’autres continents comme l’Asie. On entend ainsi parler de la médecine traditionnelle chinoise, indienne. «Il est grand temps que les Africains s’y mettent pour qu’il y ait une médecine traditionnelle africaine», souligne le président du comité d’organisation du CIPO, le Pr Odile Germaine Nacoulma.
Elle a rendu un hommage aux chercheurs pionniers sur la valorisation de la médecine traditionnelle, le Pr Mamadou Koumaré du Mali et le Pr Benakis de la Côte d’Ivoire. Le premier depuis 40 ans mène des recherches sur les plantes médicinales. «S’il y a un domaine où l’Afrique peut apporter à la mondialisation, c’est bien la médecine traditionnelle», soutient le Pr Koumaré, président du comité scientifique international.
Pour le ministre de la Santé, Alain B. Yoda, le Burkina Faso est fier d’accueillir une aussi importante manifestation scientifique qui doit donner le signal d’un nouveau départ dans le domaine médical. «Ce congrès est un véritable témoignage de l’amitié entre les peuples et une reconnaissance par les scientifiques, de l’impérieuse nécessité de valoriser le savoir médical traditionnel au profit du plus grand nombre», se réjouit M. Yoda. Aussi, il a lancé un appel aux institutions de recherche d’Afrique à prendre la mesure de l’importance de la protection des résultats de recherche issus du savoir médical traditionnel. C’est à ce titre que les populations pourront bénéficier des retombées financières provenant de l’exploitation de molécules à forte valeur ajoutée. «Le Burkina Faso reste persuadé de la nécessité pour les chercheurs de partager leurs connaissances et leurs découvertes pour atteindre une masse critique de données exploitables pour la production locale de médicaments,» a-t-il conclu.
Boureima Sanga
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