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Sidwaya | Burkina Faso | 09/10/2007 | Lire l'article original
Sidwaya : Quel bilan faites-vous de la recherche du vaccin contre le VIH/Sida ?
Père Jacques Simporé : Depuis l'inauguration du Centre biomoléculaire, le 14 octobre 2006, nous avons procédé à son équipement. Nous continuons d'ailleurs à l'équiper. Quant à la recherche du vaccin contre le VIH/Sida, elle s'effectue au niveau de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. On a fait le scleaning des femmes pour voir si elles n'ont pas l'hépatite B, C. Nous sommes en train de lancer un essai. Mais, le vaccin du Sida doit être couplé avec les vaccins BCG et l'hépatite B. La recherche du vaccin a été effectuée en Afrique, en Europe, aux Etats Unis. On est en train de l'essayer sur l'homme.
Les résultats nous permettront de pouvoir l'essayer au Burkina. Déjà, on a fait les séquençages du virus qui se trouve au niveau des enfants. Nous avons vu le système Humain leucocyte antigène (HLA). Donc par rapport à cela, on a fabriqué un produit et le breveter. Nous pensons qu'il est le vaccin. Cependant, même si un produit réveille les morts, pour qu'il soit mis sur le circuit de distribution, il peut atteindre au moins trois ans. Les étapes sont longues. Il faut passer par l'expérimentation in vitro, sur des animaux inférieurs et supérieurs avant de l'expérimenter sur l'homme. Sans ces étapes, le produit, quelle que soit sa qualité, ne peut être mis sur le marché. Nous avons un produit et nous pensons qu'il est le vaccin contre le Sida. Il est cosigné par les professeurs Luc Montaigner, Robert Gallo, Vittorio Collisi et moi-même, et bien d'autres scientifiques. Nous pensons qu'un jour, le processus aboutira et le produit sera mis à la consommation du public.
Sidwaya : Pendant combien de temps ?
Père Jacques Simporé : Il est difficile de donner un temps précis. Car le virus mute. Mais sachez que les chercheurs travaillent sans dormir.
On espère un jour toucher le cœur de ce virus et le désarmer. Notre produit est à base de l'ADN recombinant. Il été fabriqué en fonction des gènes du virus qui ne mutent pas. Avec ce produit le lymphocyte appelé CD4 produit de l'interféron, de l'interleukine. Ce qui fait que le système immunitaire est déclenché et donc, le virus est détruit.
Sidwaya : Votre produit est-il valable pour les enfants, ainsi que pour les adultes ?
Père Jacques Simporé : Le produit est pédiatrique, thérapeutique et préventif à la fois. Mais si ça fonctionne très bien, on peut faire une conversion pour les adultes.
Sidwaya : Quelle est votre appréciation du vaccin contre le Sida du Professeur biochimiste guinéen ?
Père Jacques Simporé : Dans le domaine de la science, il faut prouver. Il y a trois ans, quelqu'un avait affirmé qu'il avait cloné l'homme. A l'époque, j'ai dit que tant qu'il ne fait pas de publications dans des revues scientifiques comme Lancet, Nature, Science, je ne croirai pas. De même, certains tradipraticiens, quand ils maîtrisent les maladies opportunistes du Sida (diarrhée, toux...), ils affirment péremptoirement qu'ils guérissent le VIH/Sida. J'invite le biochimiste guinéen à publier ses recherches dans des grandes revues scientifiques, qu'il soit confronté aux scientifiques de renommée internationale. En ce moment, j'y croirai.
Propos recueillis par Charles OUEDRAOGO
Boureima SANGA
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