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Gabonews | Gabon | 12/10/2007 | Lire l'article original
Nés à la faveur de la libéralisation du secteur de la santé, les cabinets médicaux construits dans les différents quartiers de Libreville, et à la lisière de la capitale gabonaise ont vocation à soulager les populations locales, tout en symbolisant le rapprochement des structures hospitalières des gens du cru.
De l’avis d’un infirmier exerçant dans un cabinet médical situé au Pk 8, sur la route nationale, son patron, dont il s’est volontiers gardé de décliner l’identité, s’est décidé à créer cette structure après avoir été témoin d’une scène à la fois mémorable et moralement insupportable. « Une femme, locataire chez lui, avait été obligée d’accoucher à la maison alors qu’elle voulait bien se rendre à l’hôpital, mais il était trop éloigné de ce quartier populaire et d’accès difficile, tant pour les piétons que pour les automobilistes, en toutes saisons. Il en a été marqué presque au fer rouge » a-t-il confié.
Même si à l’origine les cabinets médicaux ont le souci d’apaiser les souffrances des populations, il n’en demeure pas moins qu’ils sont également la source de nombreux désagréments. En effet, on constate que certains propriétaires de ces structures ne sont pas des médecins expérimentés et qualifiés. Or, selon des informations officielles, ne sont autorisés à ouvrir des cabinets médicaux que des médecins assermentés, prompts à se conformer à la légalité dans ce domaine. De même, la question de l’insalubrité se pose avec acuité dans certains de ces établissements qui entendent pourtant apporter un brin de réconfort à ces populations démunies.
Selon une patiente, en l’occurrence Mlle Séverine, venue consulter un dentiste dans un cabinet chinois, proche de son lieu d’habitation au rond point de la Peyrie, ici « les files d’attente sont rares, en plus, le personnel médical est plutôt bien disponible ». Bref, sans être forcément irréprochable, le service offert aux usagers se veut empreint d’efficacité. En outre, il y a une donne qui accroche en même temps qu’elle attire. Elle concerne « les prix (qui) sont abordables », bien que la consultation s’élève à 5000 francs CFA, indépendamment des frais des médicaments.
Au regard de l’évolution rapide de ces structures, il est important de souligner qu’elles ne sont pas indemnes de reproches. D’où l’urgence pour le gouvernement d’instaurer ou de réactiver les contrôles de la qualité des structures hospitalières privées établies à l’échelle du pays.
Car, il est déjà arrivé qu’on dénombre des pertes en vies humaines dans plusieurs de ces structures, à l’instar de cette histoire plus ou moins répandue d’une jeune femme âgée de 28 ans morte accidentellement lors d’un accouchement dans l’une de ces unités de soins à cause de l’inaptitude du personnel soignant à faire acte de présence utile en situation.
Rappelons que dans le cadre de sa politique sociale en matière de santé, le gouvernement gabonais qui dépense 4,5% de son PIB (Chiffres de 2004), a rendu gratuit, il y a quelques mois, une certaine catégorie de soins pour la population.
Désiré Clitandre Dzonteu
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