Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 17/10/2007 | Lire l'article original
Telle est la volonté affichée du ministère de la Santé et de la Prévention médicale, qui a organisé une riposte en vue de stopper la propagation de cette épidémie qui touche particulièrement la région de Diourbel, avec plus de 80% des malades déclarés, Louga et Saint Louis où l’épidémie a été bien maîtrisée. C’est ainsi que plusieurs niveaux ont été adoptés. Selon le ministre, « un comité de gestion de l’épidémie pluridisciplinaire a été mis en place et ses membres se retrouvent hebdomadairement pour faire le point et définir les orientations concernant la lutte contre la maladie ». Toujours dans la lutte contre la propagation de cette maladie, le ministre a annoncé qu’une cellule de veille restreinte, composée des trois plus grandes directions du ministère, se retrouve tous les matins en cellule de crise pour faire face.
D’autres mesures ont également été prises pour limiter la propagation de l’épidémie. C’est ainsi qu’au niveau des régions, le ministère a mis à disposition du matériel de prise en charge, mais aussi des brochures d’informations pour sensibiliser les populations et conduire à un changement de comportements. Le système d’alerte a été aussi maintenu. Même dans les zones qui n’ont pas été touchées. Pour les régions non frappées, du matériel d’hygiène, des médicaments et solutés ont été envoyés et la brigade d’hygiène a été doté pour la désinfection du foyer des malades et ses environs. Les eaux stagnantes aussi ont reçu un traitement phytosanitaire.
« Nous savons que les déterminants pour la maladie sont les facteurs comportementaux, individuels comme collectifs, mais également les facteurs structurels et environnementaux », a fait savoir le ministre, avant d’ajouter que « pour régler ce problème, il faut une approche multidimensionnelle, une stratégie à large échelle et nous savons que le plaidoyer est déjà porté au niveau du président de la République et du Premier ministre pour que les populations aient accès à l’eau potable, ainsi qu’au réseau d’assainissement et la restructuration de ces quartiers. » Le ministre a donc promis d’intensifier ce plaidoyer qui a déjà commencé.
Le cas particulier de Touba où l’épidémie est entrain de prendre une allure qu’il convient de stopper nécessairement a aussi été évoqué par le ministre. « Toutes les épidémies ayant un cycle de vie, notre rôle est de raccourcir le cycle de vie de celle qui sévit à Touba. » En ce sens, le ministre a confié que tous les efforts sont déployés pour qu’elle atteigne le plus vite son plateau de stabilisation, afin de faire baisser cette courbe. « Nous allons intensifier la lutte au niveau de Touba et nous y avons déployé plus de moyens que dans les autres régions », a-t-il affirmé, tout en précisant que des agents du service d’hygiène de Thiès et de Fatick vont être mobilisés pour renforcer le dispositif déjà en place, en plus de l’affectation de citernes pour l’alimentation en eau potable de la ville sainte.
En ce qui concerne les incidences relatives à la crue de fleuve et les mesures à prendre face aux risques réels qu’elle pourrait engendrer aussi bien dans les zones de Pikine que sur le lit majeur du fleuve, le ministre a affirmé que « l’approche multidimensionnelle sera privilégiée, d’autant plus que d’autres maladies risquent d’éclore si cela venait à arriver. »
Samba Oumar Fall
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux