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Le soleil | Sénégal | 03/11/2007 | Lire l'article original
Cette rencontre entre dans le cadre de la préparation de l’atelier sous-régional qui portera sur la finalisation du guide pratique de la prise en charge du noma (une maladie consécutive à une ulcération buccale ou gingivite ulcéronécrotique) dans la région africaine.
Le guide pratique, selon le Pr Charlotte Faty Ndiaye, chirurgien-dentiste, conseillère régionale santé bucco-dentaire à l’Organisation mondiale de la santé (Oms), est disponible et sera mis à la disposition du personnel de santé pour la prise en charge des enfants malades.
Pour le Dr Daouda Faye, le Noma est une maladie qui existe partout où sévissent malnutrition, pauvreté, manque d’hygiène et absence de vaccination. Il ajoute qu’il s’agit d’une maladie de la petite enfance, car touchant les enfants dont l’âge varie entre 0 et 6 ans.
Il est consécutif à une gingivite ulcéronécrotique ou à une ulcération buccale qui évolue brutalement dans un terrain favorable. Si le Noma n’est pas traité en l’espace de 3 ou 4 jours, il peut provoquer la décapitation des parties molles et osseuses de la sphère oro-faciale, fait savoir le Dr Faye.
Le Noma, insiste-t-il, est une maladie que l’on peut traiter facilement
avec antiseptiques ou en administrant au malade des antibiotiques. Mais, à
condition que le traitement commence au début de la manifestation de
la maladie.
Au Sénégal, les régions de Matam, Kolda, Kaolack, Saint-Louis
sont les plus touchées par cette maladie, d’après les estimations
du Dr Daouda Faye.
En Afrique, la République démocratique du Congo est le pays le plus touché par le Noma, informe Charlotte Faty Ndiaye qui fait savoir que le but de l’Organisation mondiale de la santé est d’éliminer le noma, qu’il ne soit plus un problème de santé publique dans le monde. Elle rappelle que 33 pays africains sont infectés par cette maladie. Et que 500000 cas sont déclarés par an au monde pour ce qui concerne cette maladie bucco-dentaire.
Pour prévenir cette affection, le Pr Charlotte Faty Ndiaye invite les acteurs de la santé à mettre l’accent sur la sensibilisation, la formation des sages femmes, des infirmiers chef de poste, des matrones. Elle conseille également d’impliquer les tradipraticiens dans la sensibilisation.
Le Sénégal fait partie désormais des six pays de l’Afrique qui ont bénéficié d’un financement du programme de lutte contre le Noma, annonce le Dr Daouda Faye.
Eugène Kaly
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