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Revue de presse de Santé tropicale

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YASMIN HAJEE-ABDOULA : Valoriser l’industrie pharmaceutique locale

L'Express | Maurice | 03/11/2007 | Lire l'article original

Depuis peu, Yasmin Hajee-Abdoula, dirige Prolog Ltée, le bras commercial de Mascareignes Pharmaceuticals Manufacturing Co. Ltd, connue autrefois comme la Mauritius Pharmaceutical Manufacturers. Cette pharmacienne entend prouver que les médicaments fabriqués localement sont aussi efficaces que ceux de l’étranger. Malgré sa silhouette élancée, Yasmin Hajee-Abdoula, 42 ans, est loin d’être frêle. En tout cas, les défis ne lui font pas peur. D’ailleurs, le premier consistera à combattre les stéréotypes selon lesquels les produits locaux, particulièrement les médicaments, sont forcément inférieurs aux produits étrangers. «Cette mentalité est encore bien ancrée chez des Mauriciens.»

Fille aînée de Carrim Jackaria, Yasmin effectue sa scolarité primaire et secondaire au Couvent Lorette de Quatre-Bornes. Académiquement, ce sont surtout les matières scientifiques, notamment la chimie, qui ont ses faveurs.

Obtenant de bons résultats à sa première tentative du Higher School Certificate, elle décide néanmoins de rempiler pour encore une année. Il faut dire que la jeune fille ne se sent pas prête à quitter le cocon quatre-bornais. Et elle n’est pas encore fixée sur son choix d’études supérieures. Sage décision, car cela lui vaut de décrocher ses trois ‘A’ à l’examen final. A ce moment-là, ses idées sont plus claires. Etant de nature délicate, elle ne se voit pas marcher sur les traces de son père, un anesthésiste. C’est donc vers la pharmacie qu’elle se tourne.

C’est en Angleterre, où sa tante réside qu’elle entame ses études supérieures. Inscrite à l’université de Londres, elle entame et complète un Bachelor of science in Pharmaceutical sciences. Pour pouvoir être membre de la Royal Pharmaceutical Society de Grande-Bretagne et exercer un jour dans ce pays si tel est son désir, Yasmin fait son internat au Royal Marsden Hospital, établissement de renommée mondiale spécialisé en oncologie. Et découvre l’univers des cancéreux, souvent en phase terminale. L’équipe qu’elle intègre est constamment sollicitée pour conseiller en matière de soulagement de la douleur. «Cela allait des simples analgésiques aux plus puissants opiacés selon la sévérité de la douleur et l’évolution de la maladie. La préparation de nutrition spécialisée en milieu stérile, adaptée aux besoins du patient, pour ceux qui ne s’alimentaient que par voie intraveineuse, faisait aussi partie de ma formation.»

Yasmin n’entamera pas des études plus poussées en vue d’obtenir un Masters ou un doctorat. Elle veut regagner Maurice, voulant contribuer «au bien-être de la société». De plus, elle a déjà rencontré Khalid Hajee-Abdoula, qu’elle épousera par la suite. Lui aussi a terminé ses études de comptabilité et comme elle, il veut regagner le pays.

Un mois après son retour, elle est recrutée à Pharmacie Nouvelle. Sa responsabilité première est «de veiller à ce que la pharmacie travaille d’après la législation et les réglementations en vigueur, avec un sens profond de l’éthique».

Elle est également responsable de l’enregistrement de nouveaux produits. Yasmin participe notamment au lancement du Viagra, médicament pour le traitement du dysfonctionnement érectile. Et cela, à une époque où parler de sexualité est encore tabou. Au cours des 17 années qu’elle passe chez Pharmacie Nouvelle, elle apprécie l’interaction avec les multinationales fabricantes de médicaments. «Lors des lancements de médicaments, j’ai côtoyé d’éminents spécialistes qui sont à la pointe de tout ce qui se fait en matière de développement pharmaceutique. C’était très enrichissant. Tout comme l’était le contact avec les corps médical et pharmaceutique local et avec les autorités de santé.»

Yasmin démissionnera de son poste pour passer davantage de temps avec ses enfants, Adil, 15 ans et Yassin, deux ans et neuf mois. Mais après quelques mois à la maison, elle a l’impression d’être comme une lionne en cage. «Le travail me manquait et le contact humain aussi.»

Si bien que lorsque le consortium qui rachète la Mauritius Pharmaceutical Manufacturers, renomme ce laboratoire.

Mascareignes Pharmaceuticals Manufacturing Co. Ltd et lui propose d’être General Manager de Prolog Ltée, le bras commercial de la nouvelle compagnie, Yasmin saute sur l’occasion. Elle explique que Prolog Ltée s’occupe de la distribution des médicaments, dont la Mascareignes Pharmaceuticals Manufacturing Co Ltd a repris la fabrication. Notamment le Gripmol, le Dolex en comprimés et sirop, le sirop Tranquil (qui contient du paracétamol et un antihistaminique), une crème à base de corticoïde, un corticoïde en comprimés, de la vitamine B en sirop et un antifongique, entre autres.

La compagnie répond aussi aux appels d’offres du ministère de la Santé et décroche parfois des contrats. Le but de Yasmin est d’étendre la gamme de médicaments fabriqués avec de nouvelles molécules, entre autres, les statines qui contrôlent le cholestérol. Yasmin qui a un droit de regard sur la production de l’entreprise, et sur tout ce qui influence directement la qualité des médicaments, explique que c’est une méconnaissance et une «mauvaise perception» de la qualité des médicaments qui font que les Mauriciens les snobent.

«C’est une méconnaissance et une ‘mauvaise perception’ de la qualité des médicaments qui font que les Mauriciens les snobent.»

Elle précise que la mission de la Mascareignes Pharmaceuticals Manufacturing Co. Ltd est de fournir des médicaments de qualité à un prix abordable. Elle fait toutefois ressortir un paradoxe au niveau des prix. «Certains détaillants trouvent que nous sommes bon marché, d’autres nous trouvent chers comparativement à certains génériques indiens. La réalité est qu’il y a un marché pour les médicaments pas chers, surtout en milieu rural, et un autre pour ceux à plus forte valeur ajoutée. La compagnie se positionne au milieu vu ses coûts de production. Les volumes que nous produisons pour le marché privé et les investissements encourus pour assurer que les produits répondent aux critères de qualité, d’innocuité, d’efficacité et les changements apportés à leur présentation, font que nos produits, dans certains cas, peuvent être plus chers que leurs équivalents indiens.» Ce qui fait la différence dans ce monde concurrentiel, précise Yasmin, c’est le relationnel, le marketing et la qualité du service.

«La réalité est qu’il y a un marché pour les médicaments pas chers, surtout en milieu rural et un autre pour ceux à plus forte valeur ajoutée...»

La marge du grossiste s’est encore rétrécie. Yasmin estime qu’il faudrait libéraliser le prix des médicaments. «Le grossiste n’a qu’une marge de 11 % alors que la marge du détaillant est de 21,6 %. Il est difficile de s’en sortir avec de telles marges. Mais le médicament est un domaine trop sensible politiquement pour que le gouvernement le libéralise», estime-t-elle.

Yasmin souhaiterait que le rôle du pharmacien, celui d’expert en médicaments ainsi que celui de conseil dans le traitement de maux mineurs, soit plus valorisé. «Le pharmacien peut jouer pleinement son rôle dans la prise en charge du malade en complément du médecin. Il suffit qu’il soit disponible… »

Elle vient juste de commencer à asseoir la réputation de la compagnie, mais elle lorgne déjà du côté de l’exportation régionale africaine, notamment la Southern African Development Community et le Common Market for Eastern and Southern Africa. Des contacts ont également été établis dans certains pays, dont Madagascar.

En attendant, Yasmin va tout faire pour que «la compagnie soit une référence dans la région et que les professionnels de santé, les pharmaciens et les propriétaires de pharmacie sentent que l’entreprise est une usine pharmaceutique respectable, qui est prête à être leur partenaire stratégique. Et cela pour que nous soyons tous gagnants… »

Marie-Annick SAVRIPÈNE

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