Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 10/11/2007 | Lire l'article original
Le médecin-chef de région, Masserigne Ndiaye parlant du choléra
a rappelé que dès l’apparition de l’épidémie
à partir du “ Kazu Radjab ”, un dispositif de veille pour
la prise en charge des cas a été mis en place au niveau des différentes
structures sanitaires. Selon lui, cette stratégie a permis une prise
en charge correcte des cas avec un taux de létalité de 0,22% car
sur 2673 cas reçus. Depuis le mois d’août à nos jours,
seuls 6 décès ont été enregistrés dans la
région de Diourbel.
Aujourd’hui, a-t-il fait noter, depuis la fin du mois de ramadan, la tendance
est à la baisse car 138 cas ont été enregistrés
la semaine dernière. De plus, il a mis l’accent sur le traitement
des personnes en contact avec la maladie, la gestion des grands rassemblements,
les activités d’IEC, les activités techniques, le suivi-évaluation,
les appuis reçus notamment du ministère de la santé, de
l’Unicef, de la Croix-Rouge, des comités de santé des postes
et centres de santé et de la communauté rurale de Touba.
Aussi, Masserigne Ndiaye a fait une analyse des déterminants de la
maladie à savoir l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
Sur la question relative à l’eau, il a souligné que la ville
de Touba connaît une éclosion démographique, ajoutant que
cela pose avec acuité le problème d’accès à
l’eau potable. “ Tout manque d’eau perturbe un équilibre
fragile du cadre de vie des populations. Ce qui a favorisé la flambée
de la mi-Août. Une situation consécutive aux nombreuses coupures
d’électricité occasionnant des arrêts de fonctionnement
des forages et d’autres pannes techniques, reconnait-il. L’autre
déterminant est l’absence d’un réseau d’assainissement.
Selon lui, Touba ne dispose ni d’un réseau d’assainissement
ni d’un service efficace de collecte et d’évacuation des
ordures.
Pour le médecin-chef, les rassemblements ont constitué un déterminant fort dans la transmission et l’extension de la maladie. A côté de ces déterminants, il a noté des comportements qui ne sont pas favorables à la préservation de la santé, précisant que le respect des règles élémentaires d’hygiène n’est strict qu’en période d’épidémie et dès que l’ampleur baisse, les populations retombent souvent dans leurs vieilles habitudes.
Après s’être réjoui de la tenue de la rencontre, le président de la communauté rurale de Touba-Mosquée, Serigne Makhtar Diakhaté, est d’avis que la lutte contre le choléra doit être l’affaire de tous, soulignant que s’il y a une synergie des efforts, il y aura une solution définitive à ce problème pour le bien-être des populations. Le directeur de la santé publique le Pr. Omar Faye a indiqué que face au problème, il est important de mettre en place un comité de veille qui se chargera de s’approprier tous les moyens possibles pour faire en sorte que l’on prenne des mesures de prévention.
Pour sa part, le directeur de l’hygiène, le colonel Papa Samba Ndiaye a rappelé que le personnel du service d’hygiène est vieillissant, révélant qu’une bonne partie de la prochaine promotion sera affectée à Touba avec des moyens logistiques. Il a annoncé la construction prochaine d’une brigade spéciale d’hygiène à Touba en 2008.
Oumar Ngatty Bâ
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux