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Mutations | Cameroun | 16/11/2007 | Lire l'article original
Un autre garde malade raconte son infortune. Après un coma de sept jours, son père, un homme d'un certain âge interné au service de cardiologie, après sept jours de coma, a failli passer de vie à trépas. Le Dr. Mandji lui avait prescrit une radiologie cardiaque. Pour la faire, il a attendu quatre jours, parce qu'il n'y avait qu'un seul radiologue. "Nous avons d'abord payé 40.000 francs pour la radio, sans reçu", se plaint-il.
Finalement, le fils du malade s'est rendu à Bonapriso, au seul centre d'imagerie médicale dont le scanner fonctionne en ce moment, où l'examen du scanner a révélé un accident cardiovasculaire. A l'hôpital Laquintinie, un autre malade à qui l'examen du scanner a été prescrit depuis la fin du mois d'octobre, n'a pas pu le faire. Selon une infirmière, le malade en question aurait affirmé qu'il n'a pas d'argent. La fille de l'infortuné confirme l'information, avant d'ajouter que la famille est en train de prendre les dispositions nécessaires. Dans la plupart des établissements hospitaliers de Douala qui disposent des appareils d'imagerie médicale, des pannes se sont déclarées, créant une pénurie.
Pénurie
L'hôpital général de Douala, l'un des centres de référence en la matière, de par les sollicitations de plus en plus nombreuses, et du fait qu'il accueille le plus grand nombre de malades cardiovasculaires et ceux souffrant d'autres pathologies complexes, est en ce moment très touché par la panne. Carine Eka, du service de la communication de cet hôpital, affirme que la panne actuelle s'est déclarée entre le 4 et le 9 novembre. "La pièce en panne ne se trouve pas sur le marché camerounais, explique-t-elle. Elle viendra la semaine prochaine de France". A en croire cette source, les désagréments causés aux malades de Douala depuis plusieurs semaines, pourraient donc connaître un terme dans quelques jours, du moins pour ce qui est des patients de l'hôpital général. Ce qui n'enlève pas grand-chose à l'angoisse de certains. Ferdinand Nloga, un malade dont le traitement nécessite en permanence des examens de scanner, affirme que les problèmes des malades de l'hôpital général ne vont pas s'arrêter d'un coup de baguette magique.
" Ce n'est pas la première fois que nous accusons le coup. Même avec l'arrivée de la pièce en question, nul ne sait combien de temps sera nécessaire pour effectuer le dépannage", dit-il. Effectivement, ce n'est pas la première fois que ce type de problème se pose aux établissements hospitaliers de Douala. Les pannes de scanner sont courantes. De l'avis du Dr Amana du Centre d'imagerie médicale de Bonapriso, l'intermittence de l'énergie électrique fournie par la société d'électricité Aes Sonel est à l'origine de la plupart des pannes. Les coupures intempestives du courant seraient ainsi à l'origine des dommages causés aux circuits des scanners. A l'hôpital Laquintinie, les responsables en charge du service d'imagerie pointent également du doigt les coupures de courant. Toutefois, une équivoque demeure, dès lors qu'on sait que Laquintinie dispose d'un groupe électrogène pouvant parer aux coupures.
Denis Nkwebo
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