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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 30/11/2007 | Lire l'article original
A l’hôpital de Kintambo, Mme Maguy Mboyo a accouché par césarienne et s’indigne des passages irréguliers du seul médecin qui administre des soins à toute une salle. « J’ai accouché par césarienne depuis bientôt de deux semaines. Le seul médecin traitant après le départ des infirmiers, n’arrive pas à s’assumer. Il nous conseille de quitter l’hôpital pour suivre les soins ailleurs. Nos plaies sont pansées d’une façon sporadique », raconte-t-elle.
A l’hôpital général de référence de Kinshasa, un garde malade se plaint du temps que son frère y a mis sans que des soins ne lui soient administrés. «Il a fallu l’intervention de mon ami médecin stagiaire pour que cela soit fait», dit-il. Avant de soutenir que les médecins seuls ne peuvent pas tout faire, il y a risque que cette situation provoque des cas de décès parmi les malades. «Le gouvernement a donc intérêt à donner satisfaction aux revendications des grévistes pour l’intérêt des malades», conseille-t-il.
Les médecins menacent
Réunis au sein de la Communauté médicale du Congo (CMC),
comprenant l’Ordre des médecins et le Syndicat national des médecins
(Synamed), les médecins ont adressé un mémorandum au Premier
ministre Gizenga depuis le 22 août dernier.
A travers ce document parvenu à notre rédaction, signé
conjointement par les Dr Bolangala Basele et Diabeno Tombe, respectivement secrétaire
général du Synamed et président du conseil national de
l’Ordre des médecins, ils sollicitent notamment la réhabilitation
des infrastructures sanitaires et hospitalières du pays, leur approvisionnement
en médicaments, matériels, intrants et autres réactifs.
Ajouter à cela le versement des subsides de fonctionnement des hôpitaux
publics et l’apurement des créances que l’Etat doit aux institutions
hospitalières publiques.
Les médecins indiquent que l’employeur n’a pas tenu compte
de différents engagements pris précédemment. Ils relèvent
notamment que le décret n° 06/130 du 11 octobre 2006 portant statut
spécifique des médecins du service public, le réajustement
de la prime de risque professionnel, la mécanisation de «nouvelles
unités » ne sont pas d’application.
Une correspondance a été adressée au gouverneur de la ville
le 3 novembre dernier à travers laquelle ils expriment leur mécontentement,
notamment sur le plan salarial. Le salaire du médecin est de 33.185 Fc
alors que celui de l’attaché de bureau de 1ère classe (Fonction
publique), qui est le grade équivalent à celui du médecin,
est de 51.560 Fc. Le huissier relevant de l’Administration publique touche,
quant à lui, 35.000 Fc.
A noter que plusieurs médecins demeurent impayés depuis mai 2006. Ils se disent las de promesses de différents gouvernements.
Selon le document, si d’ici le 31 décembre 2007, les préoccupations des médecins ne sont pas prise sen compte, ils se verront obligés d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Par Tshiala David
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