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Le nouveau réveil | Côte d'Ivoire | 24/04/2006 | Lire l'article original
Pr, pouvez-vous nous présenter votre structure ?
Nous avons créé en 1996, une structure dénommée programme PAC-CI. Cette structure est le fruit d'une collaboration entre le ministère français de la Coopération et des affaires étrangères, l'Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS) de même que le ministère ivoirien de la santé publique à travers le programme national de lutte contre le Sida (PNLS). Ainsi, depuis 1994, les programmes de recherche scientifique sur le Sida ont été soutenus par l'ANRS.
Quel est l'objectif visé par l'organisation de la journée scientifique de ce jour ?
Cette journée scientifique vise à établir le bilan des activités menées par le programme franco-ivoirien de recherche sur le Sida après près de 10 années d'existence. Le bilan est donc positif, car nous avons soutenu 22 projets de recherche en Côte d'Ivoire. Ces projets ont fait l'objet de 128 publications scientifiques (revues diffusées au cours des congrès, des séminaires, et des revues scientifiques de haut niveau tel que le Lancet).
Par rapport à la qualité des résultats scientifiques, nous avons deux travaux de référence. Le premier est le programme d'ITRAM qui a pour objectif de réduire la transmission du VIH de la mère à l'enfant. C'est d'ailleurs le 1er travail en Afrique qui a démontré la faisabilité de ce protocole, son efficacité et son acceptation. Avec ce projet, la transmission du VIH Sida de la mère à l'enfant est passée de 30% à 15%. A partir de ces résultats de ce travail, l'OMS a fait des recommandations en Afrique et dans les pays en voie de développement dans le cadre de la PTM. Le 2e travail, concerne la chimioprophylaxie des affections opportunistes par un médicament dénommé le Cotrimoxazole chez les patients ne pouvant pas bénéficier à l'époque de traitements anti-rétroviraux cette molécule a montré son efficacité dans les affections opportunistes à des stades précoces de la maladie. A partir de ces résultats obtenus en Côte d'Ivoire, on a élaboré un consensus national en 1999 à Abidjan, des recommandations à Araré en 2000 de même que des recommandations mondiales prises par l'OMS en 2005 à Genève. A ce jour, une prévention systématique des affections opportunistes par le Cotrimoxazole est admise. A côté de ces deux projets majeurs, le programme prend en compte la surveillance des donneurs de sang contaminés, le suivi médical et la prise en charge psychologique et le soutien communautaire.
Ainsi, faut-il souligner qu'au-delà de la réalisation de ces projets, notre structure a contribué à la formation des chercheurs ivoiriens et africains. Il faut aussi ajouter la fourniture des anti-rétroviraux en fonction de l'état de santé des malades.
Quel est l'état des lieux de la situation sanitaire en matière de VIH/Sida en Côte d'Ivoire ?
Beaucoup d'effort a été fait en ce qui concerne la prise en charge des malades vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire. Une forte sensibilisation a été faite sur la préservation qui reste l'élément le plus efficace pour la rupture de la chaîne de contamination. Mais, les structures de prise en charge restent insuffisantes et surtout localisées en zones urbaines. Le milieu rural reste encore défavorisé. A cela s'ajoute le fait que l'accessibilité des anti-rétroviraux restent en deçà des prévisions. Selon les dernières statistiques de l'ONUSIDA, la Côte d'Ivoire qui était le pays le plus touché en Afrique de l'Ouest est passé d'un taux de prévalence estimé à plus de 10% en 2002 à seulement 7% aujourd'hui.
Quels sont les projets à court et à long terme du programme PAC-CI ?
Nous avons en cours, un projet de traitement séquentiel par des anti-rétroviraux pour voir si un traitement non continu peut être efficace au même titre qu'un traitement continu. Si tel était les cas, cela réduirait le coût du traitement et l'amélioration de l'observance chez l'enfant. Votre dernier message Il est bien de faire des travaux financés par l'extérieur, mais notre souhait c'est que ces travaux soient financés par les fonds locaux pour la pérennisation de cette recherche.
Interview réalisée par Léocadie Dion
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